Le marché français de l'éolien affiche un mauvais bilan en 2013
631,15 MW éoliens ont été installés et raccordés au réseau électrique français en 2013. Un recul de 109,80 MW par rapport à 2012, quand ce chiffre atteignait les 740,95 MW. Le marché éolien s’est ainsi réduit de 14,8% cette dernière année, 2012 ayant déjà été consignée comme une année de fort ralentissement de la filière dévoile France Énergie Éolienne (FEE) qui publie en exclusivité les parts de marchés 2013 des constructeurs d’éoliennes en France. « Le bilan 2013 est mauvais. Attention, sans sursaut vigoureux, c’est toute notre filière industrielle et les 11 000 emplois que nous avons créés qui en pâtiront » prévient Frédéric Lanoë, Président de FEE.
La complexité réglementaire toujours en cause
La société danoise Vestas est le constructeur d’éoliennes justifiant de la puissance raccordée la plus forte en 2013 (39% du marché ; 243,65MW), suivi par les Allemands Repower (21% ; 130 MW), Enercon (19% ; 121,5 MW), Nordex (9% ; 60 MW) et l'Espagnol Gamesa (9% ; 60 MW) et l'Allemand Siemens (3%). Cependant, concernant la capacité cumulée, l’éolien français atteignait 8465 MW en 2013. La hausse est approximativement de 8% par rapport à 2012. L’énergie éolienne, qui produit 4% de l’électricité aujourd’hui consommée en France, a pourtant un objectif annuel fixé par le gouvernement de 1300 MW par an.
Pour FEE, la complexité réglementaire et les péripéties autour de la notification du tarif d’achat en vigueur en France expliquent largement les performances très moyennes de l’éolien sur ces deux dernières années. La remise en cause générale des mécanismes de soutien en France et en Europe n’arrange rien. « L’Europe réfléchit à se donner des objectifs en renouvelables à l’horizon 2030 ; c'est bien, mais il faut se donner les moyens maintenant. Pour confirmer certaines prémices de reprise dans l'éolien terrestre français suite aux simplifications opérées par le gouvernement, il faut conforter le tarif d'achat et moderniser le processus d'autorisation », renchérit Frédéric Lanoë.
Un redémarrage attendu en 2014
Pour France Energie Eolienne, il est désormais essentiel de lever les obstacles à un développement soutenu de l’éolien, tel que prévu dans la transition énergétique en cours. FEE demande donc à la Commission Européenne de valider la compatibilité du tarif d’achat français avec les règles européennes afin d’aider le Conseil d’État à se prononcer sur le sujet. Les chiffres officiels du ministère sur l’éolien et le photovoltaïque en France en 2013 sont attendus en février.
« La mise en place d’un nouveau modèle de contrat d'achat anticipé a permis une légère amélioration sur la deuxième partie de l’année après un début d'année catastrophique » souligne Frédéric Lanoë. « Les simplifications opérées par le gouvernement, notamment avec la loi Brottes, ont redonné de l'oxygène à l'éolien terrestre. Il faut continuer de desserrer l'étau juridique et surtout que le gouvernement lève toute insécurité sur le tarif d’achat éolien en adoptant un nouveau texte urgemment » positive le président de FEE.
B.P