Le marché du logement en chute libre au troisième trimestre
De juillet à septembre 2018, seulement 27 400 logements neufs ont été réservés, soit une baisse de -8,9% par rapport à la même période l’an passé. Selon le gouvernement, ce repli se fait particulièrement ressentir dans l’individuel (-21,4%), bien que le collectif ne soit pas épargné non plus (-7,8%). Les constats ne sont guère plus optimistes du côté des mises en vente, qui enregistrent une chute globale de -14,2%. 22 100 biens ont finalement été commercialisés durant cette période.
Pour la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), qui organisait jeudi 15 une conférence de presse, ces mauvais résultats trouvent une explication très simple. « On a un problème d’offre qui est de plus en plus criant, cette offre ne permettant pas aux promoteurs de faire toutes les ventes que le marché lui permettrait de faire », déplorait Alexandra François-Cuxac, présidente de l’organisme, citée par l’AFP.
« C’est un des plus mauvais troisièmes trimestres qu’on ait connu depuis sept ans, à l’exception de 2014 », a-t-elle ajouté, pointant « un ralentissement très fort dans un grand nombre de villes des permis de construire ».
L'ensemble du marché mis à mal
Segment par segment, c’est le collectif qui s’en sort ‘’le mieux’’, avec 25 500 unités réservées au cours du dernier trimestre observé (-7,8% par rapport à la même période en 2017). Les studios, tout particulièrement, enregistrent une baisse de -15,2%. Les mises en vente affichent, elles aussi, une régression notable de -12,8% pour 20 600 logements concernés. Elles atteignent ainsi leur niveau le plus bas depuis le troisième trimestre 2015.Le bilan est encore plus lourd pour les maisons individuelles, dont les réservations se sont rétractées de -21,4% vis-à-vis du troisième trimestre 2017. « La tendance annuelle est aussi orientée à la baisse : -12,9% de maisons réservées au cours des douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents », précise le ministère. Sans surprise, les mises en vente sont elles aussi en berne : -29,9%, soit 1 500 unités concernées.
Le gouvernement ajoute par ailleurs que la demande est particulièrement variable dans les différentes zones géographiques. Au beau fixe dans la zone B2 – qui regroupe les communes de 50 000 à 250 000 habitants –, elle est largement en baisse dans les autres territoires. La zone B1 se distingue notamment par ses très mauvais résultats en termes de mises en vente, avec moins de 10 000 logements commercialisés au troisième trimestre 2018.
Au vu de ce bilan peu reluisant, la FPI a d’ores et déjà annoncé qu’elle se montrerait très vigilante concernant la tendance du quatrième trimestre. En attendant, davantage de précisions devraient être apportées par LCA-FFB (Les constructeurs et aménageurs de la Fédération française du bâtiment) dans les jours à venir, l’organisme ayant programmé son séminaire annuel du 22 au 25 novembre.
F.C
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