Si en 2015 les volumes de production de matériaux de construction se sont repliés (- 9% dans les granulats et - 6% dans le BPE), les chiffres révélés dans la dernière lettre mensuelle de conjoncture de l’Unicem ont de quoi redonner confiance.

Sur un an, les livraisons de granulats ont augmenté de + 1,3% et de + 1,1% par rapport au mois de décembre 2015. Mieux encore, l’embellie est de + 4,6% au regard des trois mois précédents.

Du côté du béton prêt à l’emploi (BPE), les livraisons ont légèrement diminué (- 1,4%), mais ce qu’il faut retenir c’est que sur les trois mois de novembre à janvier, l’activité a affiché une progression de + 4,5% par rapport aux trois mois antérieurs, et de + 0,2% sur an. 

Bien sûr, « le chemin est encore long pour renouer avec des niveaux d’activité proches de leur moyenne de long terme », souligne l’Union nationale de matériaux de construction (Unicem), « mais le mouvement d’amélioration semble bien enclenché et les indicateurs disponibles tendent à suggérer qu’il devrait se prolonger dans les mois à venir ».

Le résidentiel, moteur de croissance

L’enquête menée par l’Insee au mois de février révèle que le moral des professionnels du bâtiment n’est pas au beau fixe, un pessimisme dû en partie à des carnets de commandes peu garnis.

L’Unicem considère que la dégradation des perspectives d’activité du secteur est liée aux segments du non résidentiel et de l’entretien-rénovation. « Du côté du logement résidentiel, la tendance à l’amélioration de l’activité passée et future se poursuit ».

Sur un an, les ventes de logements ont augmenté de + 8,1% et les mises en ventes de + 8,2%. Les encours de logements ont eux baissé de - 5% pour atteindre moins de 100 000 logements.

Pour ce qui est des mises en chantier, elles ont augmenté de + 4,5% entre le troisième et le quatrième trimestre 2015, et de + 1,8% sur un an, et les transactions dans l’ancien ont fait un bond de + 16% par rapport à l’an dernier.

Le regain de confiance des promoteurs début 2016, le raffermissement du crédit à l’habitat, les taux d’intérêt attractifs et le renforcement des mesures de soutien à l’accession et aux investisseurs, « confirment une reprise du marché immobilier ».

Seul ombre au tableau, les travaux publics avec un climat conjoncturel qui peine à s’éclaircir. 2015 aura marqué le plus fort recul de l’activité depuis 30 ans. Pour 2016, la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) table sur un nouveau repli de - 3%, un recul imputé à la contraction de la commande des collectivités locales (- 6%), à l’arrivée à échéance de nombreux grands chantiers en cours et à l’absence de nouveaux programmes de la part des grands opérateurs.

R.C
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