Le marché de la géothermie va doubler d'ici 10 ans
Les projets de production d’électricité par géothermie présentent un profil de risque financier et de temps de développement qui nécessitent des savoirs faire spécifiques techniques, commerciaux et des outils de financement appropriés.
Disposant de compétences sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’électricité géothermique, avec des points forts en exploration, ingénierie, équipements, exploitation et maintenance d’équipements énergétiques, la France a des atouts qu’elle doit maintenant consolider pour élaborer une offre compétitive et exportable.
Convaincue de l’intérêt économique et stratégique de cette énergie, l’ADEME, avec l’appui de Capgemini Consulting, réunit toutes les parties prenantes autour de la mise en œuvre d’un plan d’action opérationnel pour la conquête de marchés étrangers.
Mutualisation des risques
La France doit cependant renforcer son offre avec un outil efficace de mutualisation des risques exploratoires, pour être présente et active dans les régions à potentiel n’ayant pas encore achevé leur phase d’exploration, comme par exemple en Amérique Latine. Elle doit être capable de répondre à des offres complètes avec un ou plusieurs développeurs français ou étrangers leaders sur leurs marchés.
Des groupes de construction peuvent prendre le rôle d’ensembliers-développeurs, notamment en Afrique. Des énergéticiens ou des équipementiers français sont déjà présents sur de grosses installations en Indonésie, au Chili ou au Mexique.
Les départements et régions d’outremer insulaires recèlent potentiellement, de par leur contexte géologique, des ressources géothermiques exploitables pour produire de l’électricité. Compétitive par rapport aux solutions classiques de production d’électricité, la géothermie peut contribuer pleinement aux objectifs affichés pour l’outremer en matière de développement des énergies renouvelables : 50 % de l’électricité consommée à l’horizon 2020 et autonomie énergétique en 2030.
L.P