Le léger mieux pour la construction ne suffit pas à inverser la tendance
Après avoir reculé de 1,5% entre décembre 2018 et février 2019, les autorisations de construction ont finalement atténué leur baisse pour le premier trimestre 2019 avec -0,9%, par rapport à la période précédente. En revanche, la baisse des mises en chantier de résidences (-7,2%) continue de faire plonger les démarrages de chantier dans le négatif : -4,6%. « En un an, d’avril 2018 à mars 2019, les logements autorisés et les mises en chantier baissent (respectivement - 8,2 % et - 5,2 %) par rapport au cumul des douze mois précédents », rapporte de dernier communiqué du ministère.
Les résidences font de la résistance
445 700 logements ont été autorisés à la construction en un an, dont 37 200 au mois de mars 2019 et 100 600 depuis janvier, soit une baisse de 8,9% par rapport au trois mois précédents (-8,2% sur un an). Les autorisations pour les logements individuels diminuent de 7,9%, affichant un taux annuel de -9,6%. Seuls les chiffres des logements en résidence sont dans le positif (+14,4% par rapport aux trois mois précédents) et affichent un taux de +0,2% sur les douze derniers mois.
Comme pour le dernier bilan, fin février, la Corse arrive toujours en tête avec une augmentation de 26% sur les douze derniers mois, alors que la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur affiche un recul de 18,6%.
Le taux d’annulation reste stable
410 700 logements ont été mis en chantier entre avril 2018 et mars 2019, dont 33 000 en mars et 90 300 depuis janvier, soit une baisse de 5,2% par rapport aux douze mois précédents.
Le communiqué du ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales indique que « le taux d’annulation des logements individuels autorisés les trois derniers mois (janvier à mars 2019) sera de 12,0 %. Ce taux serait égal à la moyenne de longue période (12,0 % de mars 2010 à mars 2019) ». Dans le collectif, il annonce que « 21,6% des logements autorisés les trois derniers mois ne seront jamais mis en chantier ».
Concernant le délai moyen entre l’autorisation et la mise en chantier des logements individuels, il est de 5,1 mois entre janvier et mars, soit un peu moins long que le délai sur la longue période (5,4 mois de mars 2010 à mars 2019). Dans le collectif, 12 mois s’écoulent entre l’autorisation et la mise en chantier (11,6 mois sur la période longue).
A la fin du mois de mars, 260 900 logements attendaient d’être mis en chantier.
L. C.
Photo de Une : ©Adobe Stock