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Le Grand Port de Marseille va valoriser les fumées industrielles

Publié le 12 octobre 2016

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Le Grand Port maritime de Marseille a lancé, ce mercredi, avec 11 partenaires une expérimentation de valorisation des fumées industrielles pour faire pousser des algues destinées à être transformées en carburant. L’objectif, « développer des filières économiques nouvelles » en lien avec celles qui existent déjà.
Le Grand Port de Marseille va valoriser les fumées industrielles - Batiweb
Le Grand Port maritime de Marseille s’est lancé un nouveau défi, celui de « contribuer à la transition énergétique en testant une solution inédite de production de biomasse basée sur le recyclage biologique du CO2 industriel ».

Baptisé Vasco2, l’initiative est l’un des lauréats de l’appel à projets BIP (Bioressources, Industries et Performance) lancé par l’Ademe en 2014. Le projet, qui se déroulera jusqu’à fin 2018, consiste à « recycler les fumées industrielles pour valoriser leur CO2 et faire grandir des algues », a expliqué à l’AFP, Magali Devèze, chef du département Environnement et Aménagement du Grand Port. Pour le déployer, le Grand Port de Marseille sera entouré de 11 partenaires, « industriels de la zone portuaire de Fos, centres de recherche, start-up, institutionnels, etc. ».

Production de biocarburant

De quelle manière seront valorisées les fumées industrielles ? Pour alimenter les algues en CO2, les fumées industrielles seront rejetées par les entreprises partenaires dans de grands bassins de culture construits dans la zone industrielle de Fos-sur-Mer. Le premier, d’une taille de 160 m2, vient tout juste d’être installé sur le site du chimiste Kem One. Deux autres le seront en 2017 sur les sites du sidérurgiste Arcelormittal et du spécialiste du traitement de déchets Solamat-Merex.

Les microalgues seront ensuite récoltées et mélangées dans une centrifugeuse puis envoyées au CEA de Grenoble pour être transformées, par liquéfaction hydrothermale, en carburant de type pétrole, le biobrut. Total, partenaire de ce projet, récupèrera ensuite le biobrut qui sera alors raffiné pour obtenir du biocarburant.

Pour le Grand Port maritime de Marseille, « la valeur ajoutée » recherchée est de « développer des filières économiques nouvelles en lien avec celles qui existent déjà », précise enfin Mme Devèze.

R.C (Avec AFP)
©Photo de une : ©Fotolia

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