Le directeur général de Paris Habitat quitte ses fonctions
Une convention de rupture du contrat a été signée et M. Dambrine touchera 314 000 euros nets d'indemnité de départ, « au terme d'une négociation ». Ces indemnités auraient dû s'élever à « environ 600 000 euros », selon le contrat signé par le directeur général de Paris à son arrivée, début 2012.
Cela correspond aux conditions fixées par un décret du 13 octobre 2009, a indiqué M. Madec. « Mais M. Dambrine a accepté de les réduire quasiment de moitié », a-t-il souligné.
« Au cours des six derniers mois, Paris Habitat et ses collaborateurs ont été l'objet d'articles de presse révélant des faits qui, pour certains, ont conduit à des enquêtes internes qui seront rendues publiques et pour d'autres se trouvent infondés », affirme le premier bailleur social d'Ile-de-France (122 000 logements), dans un communiqué.
Des enquêtes internes en cours
« Cette situation ne permet plus au directeur général de continuer à diriger l'office avec la sérénité que requiert une telle mission », a estimé Paris Habitat.
Un audit a été confié à un cabinet externe, portant sur les activités de la régie qui emploie quelque 220 salariés (menuisiers, électriciens, plombiers, peintres) pour la réfection des logements. « Il y a eu des bizarreries, des dysfonctionnements, et il ne s'agit pas de couvrir les faits, mais c'est sans commune mesure avec ce qu'on a pu lire ici ou là », a assuré M. Madec.
Le 3 juin, Anne Hidalgo avait annoncé le prochain départ de M. Dambrine. Elle indiquait avoir « découvert avec stupeur » des faits révélés par l'hebdomadaire Marianne et jugé qu'il n'était « plus acceptable que l'office municipal soit mis en cause de façon répétée pour des faits graves ».
L'hebdomadaire avait révélé une série de dysfonctionnements dans la gestion de l'office municipal : énormes surfacturations de travaux, achats de mobilier coûteux ensuite introuvable, bons de travaux « bidon », etc. Des allégations totalement contestée par Paris Habitat.
C.T (avec AFP)