Le cloud, élément de base des futurs quartiers à énergie positive
Sept partenaires, dont Bouygues Énergies et Services, ont annoncé le lancement d'un projet pilote (Cooperate) soutenu par la Commission Européenne autour des quartiers à énergie positive. Ces quartiers économes en énergie sont basés sur la coopération entre un ensemble de bâtiments pour produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment, la partager de façon optimale selon les besoins et ainsi réduire l’impact sur les réseaux de distribution d’énergie. Ce projet durera trois ans et a reçu une subvention européenne de 3,5 millions d'euros. Pour obtenir des résultats, une plateforme logicielle ouverte, évolutive et basée sur le cloud computing (c'est à dire le stockage et/ou traitement à distance de données informatiques), doit piloter des réseaux et systèmes énergétiques à l'échelle d'un quartier.
« Le projet ne se limite pas simplement aucontexte énergétique mais intègre aussi des services pour impliquer pleinement tous les acteurs (habitants, exploitants de bâtiments…) et ainsi obtenir un quartier à énergie positive » explique Servan Lacire, directeur Innovations & Technologies de Bouygues Énergies & Services. La plateforme sera mise en pratique en grandeur nature sur deux sites situés en France et en Irlande : il s'agit du siège de Bouygues Construction à Guyancourt, connu sous le nom « Challenger » et du campus de l'Institut Technologique de Cork.
Communiquer sur les étapes clés du projet
Sur ces deux sites, l'objectif est de « tester les systèmes, les logiciels et les services associés, d’une part pour l'équilibrage des productions et des consommations énergétiques entre les bâtiments ; d’autre part, pour l’évolution du comportement des utilisateurs. Par exemple, l’usage de véhicules électriques », précise Servan Lacire. Les bâtiments à énergie positive associent isolation très poussée, production d'énergie autonome (panneaux solaires, co-génération, pompe à chaleur...) et une gestion très fine de la consommation énergétique. L'aspect comportemental est aussi un élément essentiel. Tout comme la partie informatique, le cloud computing.
« Sur les sites tests, nous allons installer des batteries de stockage électrique, des systèmes de commande et des capteurs. Les serveurs informatiques seront localisés dans le Cloud, hors des sites » indique Servan Lacire. Ces plateformes de test « permettront de piloter les bâtiments pour réduire les pics de consommation en jouant sur le stockage, la production photovoltaïque ou encore l’effacement énergétique, c’est-à-dire le décalage de la consommation quand c’est possible ». Le projet durera trois ans, avec « l'obligation vis-à-vis de la Commission Européenne, du grand public et de la presse de communiquer sur les étapes clés du projet » détaille Servan Lacire. Un site web (en anglais) est en préparation pour suivre le projet Cooperate.
Bruno poulard