Le chiffre d'affaires du secteur des ascenseurs chute de 8%
Malgré une densification des zones urbaines (20 millions d’habitants supplémentaires en 50 ans dans les villes françaises), la France diminue constamment la hauteur des nouvelles constructions. Une tendance qui a pour corollaire une diminution du taux d’équipement en ascenseurs. Preuve en est : si, en 2001, un immeuble de logement nouveau sur 2 était desservi par un ascenseur ; seulement un sur trois l’était en 2012 (Source Fédération). Un constat d’autant plus étonnant qu’en 2030, 30% de la population française aura plus de 60 ans.
« Maintien à domicile des personnes âgées, croissance verticale des villes, besoin de mobilité et d’accessibilité accrus… l'ascenseur apporte des réponses concrètes et innovantes pour inventer la ville de demain. En tant que professionnels du secteur, nous nous devons d’anticiper les changements et de proposer les solutions et services adéquats » explique Pierre Hardouin, Président de la Fédération.
Un constat qui confirme un certain paradoxe français en Europe. Alors même que la France détient l’un des plus hauts taux d’urbanisation d’Europe (80% en 2015) et que les enjeux d’aménagement urbain sont plus importants que jamais, son nombre d’ascenseurs pour 100 habitants est l’un des plus bas : 0,76 en 2015 pour 1,57 en Italie et 2,15 en Espagne par exemple indique la Fédération. La plupart des chiffres s’inscrivent en baisse par rapport à 2103.
Le chiffre d’affaires du secteur a perdu 8% passant à 2,46 milliards d’euros, les effectifs ont baissé de 3%, les ventes du neuf de 5 % et les ventes de modernisation ont, quant à elles, chuté de 60% par rapport au pic d’activité de 2008 (665M€/256M€ en 2014) et de 35% de 2013 à 2014 (392M€/256M€). Pourtant, la « modernisation d’un ascenseur permet de réduire sa consommation énergétique de 50% passant de 3400 KWh à 1190 KWh. Aujourd’hui, la consommation moyenne des appareils les plus récents est de l’ordre de 650 KWh soit 5 fois moins qu’un appareil datant des années 60 » conclut la fédération. A bon entendeur.
B.P