Le béton prêt à l'emploi et les granulats mis à mal en ce début d'année
Ainsi, les livraisons de béton prêt à l'emploi affichaient en février une baisse de -5,5% par rapport au mois précédent, et même de -15% en comparaison à 2017. Sur les trois derniers mois, c'est sans surprise que l'activité recule de -3,8% au regard du trimestre passé. La production de BPE fait elle aussi grise mine, chutant de -2,5% sur un an. En cumul sur douze mois, elle reste néanmoins haussière, à hauteur de +6,4%.
La tendance est assez similaire sur le marché des granulats. Certes, l'activité progresse de +6,5% de janvier à février 2018, mais elle recule malgré tout de -6% par rapport à février 2017. Le dernier trimestre n'a que peu profité au secteur, avec une baisse des livraisons de -3,1% sur trois mois et de -1,1% sur un an. Heureusement, l'activité préserve, là encore, une certaine progression en cumul sur douze mois (+3,6%).
Un début d'année prometteur pour le BTP
Les perspectives pour le marché des matériaux restent néanmoins au beau fixe. Si l'Unicem reconnaît un certain manque de lisibilité, « tous les signaux semblent rester au vert ». « L'activité du BPE devrait décélérer en 2018 (+4% contre +6,7% en 2017) tandis qu'elle s'accélérerait dans le granulat (+3,5% contre +2,3% en 2017 », estime l'Union.Il faut dire que la reprise est bien là, dans le secteur du BTP. En glissement annuel sur le dernier trimestre à fin février, les mises en chantier ont progressé de +6,3% et les autorisations de +5% pour les logements neufs. De fait, « le moral des entrepreneurs du bâtiment reste bien orienté. En mars (…) le climat conjoncturel s'est de nouveau légèrement amélioré et les professionnels sont plus optimistes pour les prochains mois », relate l'Unicem.
Du côté des Travaux publics, les facturations ont largement augmenté en janvier 2018 (+20,1% sur un an d'après la FNTP), mais les marchés conclus affichent une baisse de -22% par rapport à la même période l'année précédente. Pour autant, l'Unicem fait état d'« une bonne dynamique des prises de commandes », avec ''seulement'' 1,4 chef d'entreprise sur 10 qui déplore « des carnets de commandes inférieurs à la normale pour la saison ».
F.C
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