La prévention des risques, une réelle nécessité pour les entreprises françaises
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les entreprises sont de plus en plus conscientes des menaces pouvant atteindre les salariés. Ainsi, 16,2% des sociétés interrogées ont déclaré au moins un accident en 2016, contre 19% il y a deux ans. Mieux encore, entre 1955 et 2015, le nombre de sinistres recensés a baissé de 40%.
« Une tendance positive qui […] profite également de la perte de vitesse des secteurs primaire et secondaire accidentogènes (BTP, agriculture, métallurgie…), au profit du secteur tertiaire considéré comme moins risqué (commerces, services-restauration-hôtellerie…) », commente Dekra.
Encore de nombreuses pistes d’amélioration
En revanche, le spécialiste de la prévention note une hausse du nombre d’accidents mortels. Cette dernière serait notamment due au « recours accru à la sous-traitance ou aux intérimaires moins formés que le personnel interne de l’entreprise ». En effet, selon le CNAMTS, les employés sont victimes de 33,9% des accidents du travail, contre 39% du côté des intérimaires.En parallèle, Dekra Industrial révèle que « 9 entreprises sur 10 ont mis en place un document unique », et qu’elles sont même « 91% à avoir mis ou à vouloir mettre en place des actions de prévention ». Si ces chiffres sont particulièrement positifs, ils peinent à dissimuler une grande inégalité entre les secteurs.
En effet, l’OPPBTP révélait en septembre dernier que 82% des 1 103 entreprises du BTP qu’elle avait interrogées ont déjà réalisé leur document unique. Très en retard sur le sujet, les professionnels de la construction sont 52% à considérer que le DU n’a aucune utilité.
Dekra Industrial, lui, préfère se montrer optimiste, déclarant que de nombreuses entreprises mènent des actions « sans pour autant les formaliser ». Le spécialiste rappelle néanmoins que l’identification en amont des problèmes est le seul moyen de mettre en œuvre les solutions les plus adaptées.
Fabien Carré
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