La nécessaire adaptation des constructeurs au logement connecté
Pouvez-vous nous présenter RVE et Réabelle ?
Maisons RVE (Les Résidences de la Vallée de l’Eure) est une entreprise familiale créée en 2000 par mon père. Je l’ai reprise moi-même en gérance en 2007 et l’ai faite un peu évoluer en ouvrant des agences commerciales, en créant des équipes intégrées en maçonnerie et plâtrerie, et en ajoutant un espace de stockage pour gérer les achats. RVE avait initialement son siège en Eure-et-Loir (28), mais nous l’avons rapatrié à Coignères, dans les Yvelines (78). Il y a trois autres agences : à Antony (92), à Pacy-sur-Eure (27) et Auneau (28), où nous sommes en train de construire notre pavillon témoin pour fêter les 20 ans de RVE.
En 2013, j’ai créé maisons Réabelle, à la base pour faire de la promotion, mais on fait aussi du CCMI. Donc Réabelle fait aujourd’hui la même chose que RVE. Ce sont deux entreprises bien distinctes et concurrentes, mais qui sont capables de faire la même chose. Pour Réabelle, nous avons également une agence à Coignères, mais aussi à Orgeval (78) et à Orsay (91).
Que proposez-vous en termes de domotique ?
Notre système de pieuvre électrique qui intègre la domotique est fabriqué en usine par Profils et Ipelec, deux fabricants spécialistes de la pieuvre électrique et fluide. Cela fait 20 ans que l’on travaille avec eux, et ils ont amélioré cette pieuvre avec de nouvelles technologies.
Aujourd’hui, on arrive à intégrer des récepteurs en domotique pour pouvoir régler l’éclairage, mettre des caméras, gérer les volets roulants, et avoir une application sur smartphone. Aux niveaux des partenariats, nous travaillons surtout avec Huet, Somfy et Falco.
On ne rend pas la maison complètement autonome, mais on la rend connectable, elle peut être évolutive pour le particulier.
Allez-vous développer de nouveaux partenariats ?
Nous sommes en train de développer un partenariat avec Niko, qui apporte une autre solution d’appareillage et de nouveaux interrupteurs un peu plus designs et hauts de gamme. Ces interrupteurs intègrent déjà des récepteurs pour faciliter la domotique.
Quels sont vos projets futurs projets ?
Ce qu’on cherche à développer en ce moment, c’est le puits rafraîchissant Innovert, qui utilise la fraîcheur naturelle du sol pour maintenir une température basse dans la maison. Mais aussi le Plafino, un plafond basse température chauffant et rafraîchissant. Ce sont les axes que l’on va développer pour la partie confort thermique.
Est-ce que ces technologies impliquent obligatoirement une augmentation du coût de la maison pour les acquéreurs ?
Avec le plafond chauffant Plafino il n’y aura pas d’augmentation de coûts parce que ce qu’on ne met pas en bas comme plancher chauffant, on le met en haut comme plafond chauffant.
Mais sur la maison connectée, oui, il y a forcément une augmentation. Plus on va ajouter d’accessoires et plus le prix de la maison sera augmenté.
Après, on n’intègre de plus en plus à la base des volets roulants qui sont déjà connectés. Par exemple avec Somfy on intègre directement la TaHoma box, qui fait la liaison entre le téléphone et la maison. Aujourd’hui on fait cela presque systématiquement.
Quelles sont les demandes les plus fréquentes des acquéreurs ?
Il y a les simulations de présence avec les volets roulants ou les lumières. Mais la demande que l’on a aujourd’hui c’est vraiment sur le confort thermique, comme les chauffages thermostatiques que l’on peut régler à distance. On a également une très forte demande sur le confort d’été et le rafraîchissement avec les températures que l’on a eues.
Il y a aussi toute la partie accessibilité à développer, pour les aînés notamment. C’est vraiment une problématique d’avenir pour les lôtisseurs.
Propos recueillis par Claire Lemonnier
Photo de une : ©Adobe Stock