La maquette numérique est toujours peu utilisée en France
Bien que les pouvoirs publics aient multiplié les actions pour promouvoir les atouts de la maquette numérique, nombreux sont les acteurs du bâtiment qui, par manque de références en interne, freinent le déploiement du BIM.
Créer un format universel
Le BIM permet aux professionnels du bâtiment de travailler en collaboration autour de projets communs. Les informations ne sont plus ressaisies par chacun des collaborateurs et peuvent être lues par tous. Le BIM est donc un moyen de gagner du temps et de réduire les coûts surtout durant la phase d’exploitation qui représente à elle-seule 75% du coût d’un bâtiment.
Malheureusement, de nombreux logiciels sont disponibles sur le marché, rendant ainsi certains formats inexploitables d’une entreprise à l’autre. S’impose alors le besoin de créer un format universel pour faciliter les échanges et le transfert de données.
Former pour révolutionner le secteur
Un des freins à la généralisation du BIM est l’absence de formation des professionnels du BTP. L’apparition de nouveaux outils, méthodes et pratiques devrait s'accompagner d’une formation adaptée qui permette d'exploiter efficacement les potentialités de la maquette numérique.
Faire évoluer les mentalités
Certains professionnels remettent en question le potentiel du BIM considérant le développement de la technologie comme une simple stratégie de marketing de la part des éditeurs de logiciels.
L’étude menée par Xerfi précise que le « BIM doit encore entrer dans les mœurs des professions du bâtiment. L’arrivée de nouvelles générations habituées au numérique contribuera à rendre le BIM plus naturel ».
Sensibiliser les TPE et les artisans
Les artisants et les TPE du bâtiment pourraient rester à l’écart du BIM par manque de temps pour se former et par l’absence de demande en ce sens des clients. Il est donc important d’intégrer les opportunités du BIM dans des contextes de rénovation et que la réussite de grands groupes tels que Bouygues, Vinci et Eiffage soit source d’inspiration pour les firmes de taille plus modeste.
Bouygues Construction a signé en 2011 un partenariat avec Autodesk pour le développement du BIM collaboratif dans la construction ; de son côté, Vinci Construction projette de constituer sa propre bibliothèque d’objets numériques.
Dans les régions des clusters locaux se sont mis en place avec pour objectifs d’être des pôles de référence sur la maquette numérique, de diffuser le « BIM au quotidien » et de faire monter en compétence les entreprises au niveau local.
Offres en construction et en objets numériques
L'étude insiste finalement sur l'importance d'innover et de ne plus seulement envisager le BIM pour la construction des bâtiments mais aussi pour leur exploitation (gestion).Par ailleurs, il est nécessaire de rendre disponible une large gamme de produits numérisés et de les intégrer dans des bases de données, catalogues ou portails spécialisés (BIMobject ou datBIM) afin de pouvoir former l'ensemble du bâtiment. « Les industriels qui fourniront des données de qualité et quantité suffisantes auront donc des chances de s'imposer auprès des prescripeteurs » conclut Vincent Desruelles, auteur de l'étude.