La France 10e au palmarès du mal logement
Si la France était douzième en 2015, elle se classe désormais 10e, soit deux places de mieux, « grâce notamment à son système de logement social et d’allocations logement, qui lui permet de connaître un taux particulièrement faible de ménages en taux d’efforts excessifs (plus de 40% des revenus consacrés au logement) », indique la Fondation.
Des avancées… encore insuffisantes
L’organisme souligne cependant que la place de la France « peut interroger sur la performance de certaines politiques publiques de l’Hexagone ».« La France est moyenne en matière de suroccupation, de précarité énergétique et de privation sévère de logement et affiche un taux élevé de ménages en impayés », dit-il.
Les pays nordiques occupent le haut du classement, « lié à des politiques d’Etat providence anciennes, et à des normes juridiques et culturelles de qualité », estime la Fondation.
Elle cite notamment l’exemple de la Finlande, 3e, qui connaît des politiques « performantes » et a engagé depuis dix ans une stratégie d’amélioration permanente de leur efficacité (programmes Paavo).
L’Irlande (2e) a connu « un bon spectaculaire » grâce à un rebond économique rapide, après une chute des prix de l’immobilier et une vague de révision à la baisse des montants d’emprunts bancaires, explique l’étude. Par ailleurs, le pays a déployé « une stratégie ambitieuse d’aide aux sans-abri. Les résultats sont au rendez-vous ».
Le Royaume-Uni a lui chuté de 8 places (20e), en raison des coupes budgétaires sur les allocations logement. Les Pays-Bas ont également reculé au classement (7e). En cause, la politique de durcissement vis-à-vis du logement social.
La Grèce est dernière, dans une situation sociale « cauchemardesque, illustrant les conséquences sociales des programmes d’austérité », conclut la Fondation Abbé Pierre.
R.C
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