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La filière électrique formule 6 recommandations pour des bâtiments performants

Publié le 05 décembre 2019

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A travers une nouvelle étude, la filière électrique propose six leviers à actionner pour accélérer la rénovation et la transformation des bâtiments. Les représentants du secteur assurent en effet que l’électricité à un rôle à jouer dans cette transition en renforçant notamment le déploiement des systèmes de mesure énergétique et d’équipements « performants ». Les recommandations se déclinent en 21 mesures concrètes. Découvrez-les !
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L’étude menée par PwC pour le compte de la filière électrique revient sur le rôle du bâtiment dans la transition énergétique du pays. Responsable de 46% de la consommation d’énergie et de 20% des émissions de gaz à effet de serre, il est « un enjeu clé de la politique climatique française ». Il est également « à la croisée des grandes tendances sociétales, énergétiques etnumériques ».

 

C’est en le rendant « évolutif » et « intelligent » qu’il pourra s’adapter aux nouveaux modes de vie, et donc bénéficier à l’habitant et à l’usager. Les fédérations représentantes du secteur avancent en effet que la « numérisation accélère le développement de nouveaux services dans les bâtiments résidentiels et tertiaires ». Elles se réfèrent notamment à l’intelligence artificielle qui facilite l’exploitation des bâtiments, la maintenance des équipements ou encore la gestion de l’énergie. Le bâtiment devient ainsi « une brique intelligente du réseau » et facilite par exemple « l’intégration des énergies renouvelables ».

 

6 propositions pour accélérer la transformation des bâtiments

 

Si le bâtiment peut répondre à divers enjeux (réduction des émissions de GES, performance énergétique, bien-être et qualité de vie, sécurité des personnes et de biens, adaptation aux nouveaux modes de vie, adaptation aux nouveaux modes de consommation), l’étude fait plusieurs constats.

 

Elle note tout d’abord un manque de cohérence entre les politiques du bâtiment et les enjeux climatiques. « Le critère carbone est peu intégré aux politiques ou peu lisible ». Elle propose ainsi d’intégrer un critère de réduction des émissions de GES dans l’ensemble des politiques réglementaires et incitatives, d’afficher au même plan les critères carbone et énergétique au sein du DPE, et d’améliorer la visibilité du critère environnemental dans le document annexé au bail tertiaire.

 

Deuxième constat, un niveau de connaissances des outils existants « limité ». La filière électrique estime indispensable d’améliorer l’information et la pédagogie autour des actions de performances énergétiques. Elle préconise de créer des plateformes territoriales autour de la rénovation, de communiquer « efficacement » auprès des utilisateurs les dispositifs accessibles pour la financement de la rénovation et la mise en place d’une labélisation « verte » des prêts en faveur d’économie d’énergie.

 

La filière observe aussi que les rénovations jusqu’ici réalisées s’éloignent du scénario de la SNBC (Stratégie Nationale Bas Carbone). Elle propose de renforcer l’efficacité et la qualité des travaux au bénéfice des occupants. Pour ce faire, 4 actions : lutter contre les fraudes, promouvoir une démarche qualité, accompagner la montée en compétences, favoriser une adoption rapide des fiches d’opérations standardisées dans le cadre du dispositif CEE et renforcer les incitations au remplacement des installations électriques vétustes.

 

L’inexistence d’une cartographie de la consommation des bâtiments pose également problème tout comme les difficultés rencontrées par les usagers pour accéder aux aides existantes. L’étude suggère ainsi d’établir et d’analyser les données afin de cibler et déclencher les travaux et services pour le bâtiment.

 

5e constat, le confort et la santé de l’utilisateur ne sont pas systématiquement pris en compte dans la réglementation du bâtiment. L’étude souligne l’importance d’introduire la notion de confort d’hiver et d’été dans la réglementation, de mettre en place des moyens techniques de mesure de l’inconfort et de la garantir la préservation de l’air intérieur tout au long de la vie du bâtiment.

 

Dernier point, un développement du bâtiment évolutif encore insuffisant. Le parcours administratif des nouvelles offres « reste complexe ». Il faut « accompagner les évolutions de la société en facilitant l’adoption des nouvelles solutions ». 4 recommandations sont formulées : promouvoir l’innovation et le déploiement de l’intelligence artificielle, faciliter l’intégration de solutions de la mobilité électrique, faciliter l’installation de solutions d’autoconsommation et de pilotage/stockage de l’énergie ainsi que l’adoption des technologies permettent le maintien à domicile

R.C
Photo de une : ©Adobe Stock

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