La Capeb s’engage pour l’adaptation des logements à la perte d’autonomie
Selon l’Insee, au 1er janvier 2050, la France métropolitaine compterait 70 millions d’habitants, soit 9,3 millions de plus qu’en 2005, et un habitant sur trois serait âgé de 60 ans ou plus, contre un sur cinq en 2005.
En d’autres termes, en 2050, 22,3 millions de personnes seraient âgées de 60 ans ou plus contre 12,6 millions en 2005, soit une hausse de 80 % en 45 ans.
L’heure est donc à l’anticipation pour préserver l’autonomie des seniors et mieux appréhender ce phénomène. Et l’un des axes de travail du gouvernement concerne le logement qui doit pouvoir s’adapter aux besoins de cette population vieillissante afin de favoriser leur maintien à domicile.
Dernièrement, des mesures en faveur de l’accessibilité ont été mises en place, des dispositions qui « vont dans le bon sens » commente la Capeb. Sont notamment citées la mise en place des Agendas programmés d’accessibilité (Ad’AP) et l’entrée en vigueur de mesures de simplifications de la réglementation « accessibilité ».
L'organisme souhaite aujourd’hui « aller plus loin et voir plus grand » c’est pourquoi, lors d’une rencontre avec Laurence Rossignol, Patrick Liébus, président de la Capeb, a présenté un plan ambitieux afin d’étendre l’adaptation des logements à la perte d’autonomie.
Il déclare : « La CAPEB est prête à apporter son concours pour donner encore plus d’envergure au plan national d’adaptation des logements, encore insuffisamment ambitieux pour répondre réellement aux besoins ».
Les recommandations de la Capeb
Pour la Capeb, la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement est insuffisante. Il faut dire que la loi du 28 décembre 2015 n’est pas assez ambitieuse puisqu’elle prévoit l’adaptation de 80 000 logements d’ici fin 2017 alors que 2 millions de logements doivent être adaptés au vieillissement de la population, selon l’Agence nationale de l’habitat (Anah).Le deuxième point défendu par la Capeb concerne les aides à la réalisation des travaux qui se doivent d’évoluer. La Capeb propose ainsi de « réactualiser la liste des équipements et opérations éligibles au crédit d’impôt (domotique par exemple), d’appliquer aux travaux d’accessibilité et de maintien à domicile des personnes âgées, la TVA à taux réduit, et d’accroître les moyens d’actions de l’Anah pour augmenter l’objectif d’adapter 15 000 logements d’ici 2017 ».
Afin d’accompagner au mieux les particuliers, la Capeb suggère de mettre en place une instance unique d’accompagnement à l’image de ce qui avait été fait dans le cadre du déploiement du Plan de rénovation énergétique de l’habitat. Par ailleurs, elle estime indispensable de réduire les délais de réponse lorsqu’un artisan fait appel à une Maison Départementale des Personnes Handicapées.
Le syndicat patronal invite « les collectivités à s’engager concrètement dans les opérations d’envergure d’adaptation des logements », notamment à travers « la mise en place de programmes locaux de rénovation de l’habitat ».
En outre, la Capeb insiste sur l’importance de « développer des synergies entre travaux de rénovation énergétique et travaux d’adaptation pour entretenir une dynamique d’entraînement mutuel ».
Enfin, elle prône l’amélioration de la visibilité des labels existants à savoir Handibat© et Silverbat.
R.C