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L'UPA ne voit pas de reprise pour les entreprises de proximité en 2015

Publié le 24 avril 2015

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Si certains indicateurs économiques anticipent un retour de la croissance, il n’en est rien pour les entreprises de proximité dont l’activité continue au contraire de se dégrader, relève la dernière enquête de conjoncture publiée ce vendredi par l'UPA. Ainsi, le chiffre d’affaires des entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité a reculé de 2,5% au premier trimestre 2015, révélant bientôt trois années de baisse ininterrompues.
L'UPA ne voit pas de reprise pour les entreprises de proximité en 2015 - Batiweb

« Les entreprises de proximité sont celles qui potentiellement peuvent créer le plus d’emplois. Si nous continuons à être les oubliés des politiques économiques, nos entreprises resteront à l’écart de la reprise et c’est tout le pays qui en pâtira », prévient le président de l’UPA Jean-Pierre Crouzet, cité dans un communiqué.

L'organisation nationale représentative de l’artisanat et du commerce de proximité, qui rassemble 55 fédérations professionnelles nationale, vient de publier son enquête* de conjoncture sur le premier trimestre et s'interroge quant à la reprise de son secteur.

Tous les secteurs sont impactés, révèle le rapport, à commencer par l’artisanat des travaux publics qui chute lourdement (-10,5 %). La baisse est également sensible pour les artisans du bâtiment (-3 %). 

La trésorerie des entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité s’est à nouveau dégradée durant l’hiver selon 32 % des chefs d’entreprise interrogés tandis que 10 % ont constaté une amélioration. 

« La reprise ? Quelle reprise ? », s'interroge l'UPA

Tout n'est cependant pas tout noir, tout noir... Une note d’espoir est tout de même à relever avec un regain d’optimisme des chefs d’entreprise : 19 % anticipent une hausse d’activité au trimestre suivant (9 % dans l’enquête sur le 4ème trimestre 2014). 

L'organisation réclame toutefois des mesures dédiées aux petites entreprises, notamment celles assujetties à l’impôt sur le revenu. « Ces dernières ne bénéficient en effet ni des dispositions en faveur de l’investissement, ni de la baisse de la C3S, et ne récoltent que de maigres bénéfices du CICE et du pacte de responsabilité. En revanche, certaines subissent de plein fouet une fiscalité locale qui explose via la CFE », précise l'UPA.

A cela s’ajoutent de nouvelles contraintes telles que le compte personnel de prévention de la pénibilité et la mise en place d’un compte personnel d’activité, dénonce l'organisation.

« Dans ce contexte, la réaction du gouvernement visant à encourager spécifiquement les petites entreprises avec l’organisation en juin d’une conférence thématique sur l’emploi dans les TPE-PME est tardive et néanmoins la bienvenue », souligne l'UPA.

Reste à savoir si la réponse apportée par le gouvernement lors de ce dialogue social sera à la hauteur des attentes des professionnels. Rendez-vous en juin.

*Enquête réalisée à la demande de l’UPA par l’Institut I+C dans la première quinzaine du mois d’avril 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 4700 entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité.

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