L’impact de la vie stressante des dirigeants de TPE/PME sur leur santé
Cet important volume de travail a un impact sur le temps dédié aux loisirs et au repos : 39 % des dirigeants ne prennent que deux semaines ou moins de congés par an, et 56 % d’entre eux prennent moins de deux jours de repos par semaine. Ce manque de temps n’est pas sans conséquence sur leur vie privée et sur leur santé.
Les dirigeants s’occupent peu de leur santé, et ont tendance à le faire uniquement en cas de problème. Ainsi, ce sont 64 % des dirigeants qui ont vu un médecin généraliste au cours de l’année, contre 79 % des salariés. Ils sont également plus nombreux à consulter un ostéopathe qu’à être suivis par un kinésithérapeute (33 % vs 17 %).
Un regard positif sur leur santé qui tend à occulter les risques
Malgré cela, 79% des patrons de PME jugent bon, voire très bon, leur état de santé, que ce soit leur santé physique (78%) ou leur santé mentale (80%). Les trois quarts (76%) pensent également faire ce qu'il faut pour avoir un mode de vie sain et entretenir leur santé et seuls 7% disent avoir été arrêtés par leur médecin au cours des 12 derniers mois.Mais, parmi ceux qui pensent prendre soin de leur santé, 39% sont en surpoids et obèses, 23% sont fumeurs et 14% consomment quotidiennement de l'alcool. Le faible nombre d'arrêts maladie s'explique aussi par le fait que 70% des dirigeants de PME estiment ne pas pouvoir s'arrêter, même si leur médecin le leur prescrit.
Les problèmes les plus fréquemment rencontrés par les entreprises sont liés à des difficultés de trésorerie et de financement (32 %), des difficultés de vente (26 %) ou de relation clients (21 %). Et contrairement aux salariés, les dirigeants indépendants ne bénéficient pas d’un suivi par les services de santé au travail et sont souvent oubliés des statistiques nationales dans ce domaine.
B.P