L'espagnol Abertis prêt à investir en échange de concessions autoroutières
Une initiative qui fait suite au débat engagé il y a un mois sur l’état du réseau autoroutier de l’hexagone, entre le Sénat qui juge la situation alarmante, et la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, qui affirme que leur état est « satisfaisant ».
Dans une interview avec le journal Les Echos publiée ce lundi 10 avril, le directeur général d’Abertis, Francisco Reynes, s’est exprimé sur les intentions du groupe.
« Comme l’avait demandé François Hollande en juillet dernier, nous avons identifié les besoins d’investissements potentiels sur notre réseau où à proximité de celui-ci », a déclaré M.Reynes, avant d’affirmer que « les 150 millions qui viennent d’être annoncés pour le réseau Sanef n’en représentent qu’une petite partie ».
Des travaux ciblés
« Les automobilistes le constatent tous les jours, les portions d’autoroutes publiques qui relient le périphérique parisien à notre réseau sont de plus en plus congestionnées, certaines sections ont besoin d’être rénovées », a-t-il reconnu. Pour régler la situation et répondre à ces besoins de rénovation, il propose de reprendre ces sections dans son réseau.
Serait entre autre concerné la portion sur l’A1 entre Paris et l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, dont M. Reynes a vanté le potentiel d’amélioration de la circulation.
« Abertis est prêt à consentir les investissements nécessaires, en échange d’une contrepartie raisonnable », à savoir une extension de la durée des concessions. Une affaire qui lui semble juste et profitable, tant pour les salariés et les clients que les actionnaires, a-t-il justifié.
Le gouvernement à l’action
C’était pourtant le cas lors du plan de relance autoroutier précédent signé en 2015 entre l’Etat et les concessionnaires des autoroutes françaises. À l’époque, le plan était alors doté de 3,2 milliards d’euros.
F.T (Avec AFP)
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