Particulièrement mobilisé sur le projet du Grand Paris Express, le groupe Vinci a récemment rencontré un franc succès en Serbie, où la Première ministre Ana Brnabic a fait savoir que l’industriel français avait été retenu pour assurer la concession de l’aéroport de Belgrade. Cinq consortiums internationaux étaient en compétition pour remporter ce contrat.

« La meilleure offre était celle de la compagnie française Vinci (…) sur la base de critères financiers, techniques et juridiques », a souligné Ana Brnabic. « Au total, il s’agira, pendant les ving-cinq ans de concession, de près de 1,5 milliard d’euros de revenus, à la fois financiers et ceux concernant les investissements. »

« Il y aura par ailleurs une taxe de concession, entre 4,3 et près de 16 millions d’euros, qui sera versée à l’État chaque année », a ajouté Aleksandar Vucic, président serbe. Ce dernier a précisé que Vinci prévoyait de dédier 501 millions d’euros pour la concession et 732 millions d’euros d’investissements pour développer l’aéroport Nikola Tesla, qui a accueilli 5,3 millions de passagers l’année dernière.

Vinci et le gouvernement jubilent, l’opposition fait grise mine

Dans le détail, le contrat portera sur 25 ans et concernera le financement, l’exploitation, la maintenance, l’élargissement et la rénovation du terminal de la structure et des pistes existantes. Une opération largement gagnante pour Vinci Airports.

« L’aéroport de Belgrade deviendra ainsi le ‘’hub’’ » de Vinci Airports en Europe du sud-est, « une zone dans laquelle elle n’était pas implantée jusqu’à présent », comme l’a fait savoir son président Nicolas Notebaert.

Par ailleurs, la filiale du groupe de BTP français « s’emploiera à améliorer les conditions d’exploitation de l’aéroport pour permettre à Air Serbia de proposer de nouveaux vols long-courriers dans le cadre de sa stratégie de ‘’hub’’ ».

« Je pense que c’est un signal extraordinaire non seulement pour la voie européenne de la Serbie, mais (aussi) pour des investisseurs », a félicité Aleksandar Vucic. L’opposition, en revanche, a critiqué la « non-transparence » du gouvernement dans ce dossier et dénoncé l’absence « d’une étude sérieuse sur [le] bien-fondé économique [de la proposition de Vinci, ndlr] ».

L’industriel français prévoit quoiqu’il en soi que 10 millions de passagers transvasent par l’aéroport de Belgrade d’ici 2030, et 15 millions avant la fin du contrat récemment remporté.

Une année dynamique pour Vinci Airports Décidément, tout sourit à Vinci Airports ! La filiale du groupe français a en effet vu le trafic des aéroports qu’elle gère augmenter de 12,2% au troisième trimestre 2017 par rapport à la même période l’année précédente. 42,3 millions de passagers sont ainsi passés par l’une des plateformes du réseau. En Europe, le Portugal, tout particulièrement, a été très actif, avec 16,6 millions de visiteurs accueillis entre juillet et septembre (+14,7% par rapport à 2016), tandis que la France a vu son trafic progresser de +9,9%. L’Asie n’est pas en reste, portée par le Cambodge (+31% de trafic) et le Japon (+8,5%). Dans le reste du monde, la croissance est très marquée au Chili, avec un trafic en hausse de +12,6%, ainsi qu’en République Dominicaine, où le nombre de passagers s’est stabilisé, à l’exception des aéroports touristiques de Puerto Plata (+11,3%) et la Samana (+6,3%). Une croissance qui s’explique, dans la plupart des cas, par le fort développement des compagnies de vol low-cost.

F.C (avec AFP)
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