Après avoir lu « l'Ecologie du Commerce » de Paul Hawken et compris que le modèle de fabrication « prendre, fabriquer, jeter » de la société était discutable, Ray Anderson, fondateur et président d'Interface Inc., a déterminé la voie sur laquelle son entreprise allait s'engager. Ce dernier a alors entrepris d'effectuer une correction à mi-parcours, en modifiant le modèle commercial de l'entreprise afin de prendre en considération et de réduire l'impact environnemental de chaque décision de conception, de fabrication et de construction, lançant ainsi le concept de développement durable appliqué au monde industriel.

Interface a aujourd'hui accompli plus de la moitié de sa Mission Zéro et a réalisé des progrès substantiels en vue de la réalisation de son objectif de 2020. « Il y a 15 ans, Interface a été l'une des premières entreprises à s'engager publiquement en faveur du développement durable. La Mission Zéro demeure le fondement de toute notre action à tous les niveaux : process, produits, profit, personnes et lieux » déclare Lindsey Parnell, Président Directeur Général d'InterfaceFLOR, la division revêtements de sol modulaires d'Inteface Inc.

L'entreprise continue de repousser des limites de la fabrication durable, grâce récemment à la mise au point et à l'application de deux technologies de pointe dans ses unités de production basées en Europe. Une machine à découper à ultra-sons spécialement conçue, faisant appel à une technologie développée par la NASA, va doubler la production et permettre à Interface d'éliminer plusieurs centaines de tonnes de déchets par an résultant du processus de fabrication. L'entreprise a également été la première à lancer Cool Green, un système qui permet aux déchets de fabrication et de moquette d'être recyclés dans la fabrication de produits. Cela non seulement réduit le volume de matière envoyé en décharge mais ouvre également la voie à un nouveau type de fabrication « écologique » en Europe.

Bruno Poulard