Immobilier ancien : le marché toujours dynamique, malgré un certain ralentissement
Pour les experts du secteur, le dynamisme de l’ancien peut notamment s’expliquer par la compétitivité toujours très marquée des taux des crédits immobiliers. Surtout, la sortie de crise amorcée par la France se fait enfin ressentir sur le pouvoir d’achat des ménages, qui considèrent toujours l’immobilier comme un investissement viable.
Pour autant, si les transactions sont toujours importantes, un certain essoufflement se fait ressentir. Il en faudra cependant davantage pour inquiéter les Notaires de France, qui considèrent que « la tendance demeure à ce jour positive ; ce n’est pas parce que chaque nouveau trimestre ne bat plus le précédent en termes de nombre de ventes que la situation en devient catastrophique ».
Des prix qui se stabilisent, mais…
Les constats sont similaires du côté des prix du marché de l’immobilier ancien. En hausse de +0,5% au deuxième trimestre 2018 par rapport aux trois mois précédents, ils tendent aujourd’hui à se stabiliser. Leur progression annuelle s’établit ainsi à +2,8% (à raison de +3,3% pour les appartements et +2,5% pour les maisons), après +2,9%.« La projection des indices de prix à novembre 2018 à partir des avant-contrats sur l’ensemble de la France métropolitaine anticipe une poursuite de la hausse en appartements et maisons, respectivement +3,9% et +3,3% », ajoutent les Notaires de France.
Dans le détail, le prix au m2 atteignait 9 570 euros à Paris en novembre dernier, soit 3% de plus qu’en août. Sur un an, cette progression s‘élève même à +6%. La province fait quasiment aussi bien, avec une hausse moyenne de 2,8% pour les appartements, et +3,2% pour les maisons. Du côté des grandes villes, les prix des habitations anciennes devraient continuer d'augmenter à Nantes, Marseille, Bordeaux et Lille, tandis qu’ils se stabiliseraient à Toulouse et Lyon.
« La baisse des volumes [de transactions, ndlr] viendra de la hausse des prix », estiment les notaires. « Des taux bas, même avec l’allongement de la durée des prêts, ne pourront pas indéfiniment contrecarrer cette hausse et l’attentisme renaîtra si la situation économique globale en France venait à montrer des signes d’essoufflement. »
Les experts rappellent enfin que l’achat d’un bien immobilier « demeure une dépense chère », à laquelle pourrait s’ajouter « le poids de décisions politiques » récentes. Décisions qui ont, du reste, déjà eu des conséquences sur les chiffres de la construction…
F.C
Photo de Une : ©Fotolia