IDF : records de cessions de fonciers constructibles
A sa grande satisfaction, le secteur a rebondi de 46% au premier semestre, une hausse qui se traduira par la réalisation de 4 000 logements (+ 36%) et 8 000 m2 d’activité (- 60%).
Les cessions de fonciers constructibles aux promoteurs et aux bailleurs représentent plus des trois quarts des cessions de l’EPF Ile-de-France, soit 100 millions d’euros. L’organisme explique la tendance par « l’impact du dispositif d’investissement locatif Pinel, la TVA à taux réduit et la mise en œuvre des projets 2014 jusque là gelés ».
Les cessions aux aménageurs publics progressent mais devront attendre fin 2016 voire début 2017, pour que les grandes opérations se débloquent.
Un portefeuille foncier en hausse
Le portefeuille foncier a augmenté de + 2,5% (hors acquisitions ORCOD) atteignant les 750 millions d’euros. Il est composé en grande partie de pavillons (31,6%), de locaux d’activités / entrepôts (27,1%) et de terrains nus et agricoles (24,2%).Les acquisitions de fonciers « diffuses » et celles réalisées pour de futures opérations d’aménagement, devraient atteindre 180 millions d’euros en 2015.
Les carnets de commandes devraient dépasser les 220 millions d’euros et concerner des nouveaux projets lancés par les collectivités locales comme par exemple le Grand Paris Express.
Epfif : un rôle d’accompagnateur des collectivités
Un des rôles de l’EPF Ile-de-France est d’accompagner les collectivités locales pour développer l’offre de logements et donc la production de foncier constructible. Ainsi, entre 2011 et 2013, l’Epfif a contribué à 14 « sorties de carence » sur 16 communes conventionnées.Par ailleurs, la Foncière Commune créée en 2014 avec la SEM Plaine Commun Développement, a obtenu ses premières acquisitions pour un montant de 5,2 millions d’euros.
Enfin, les opérations de requalification de copropriétés dégradées d’intérêt national (ORCOD-IN) se comptent au nombre de autre. Clichy-sous-Bois, Grigny, Argenteuil et Mantes-la-Jolie sont les communes concernées. A Clichy-sous-Bois, les premières acquisitions de logement seront finalisées avant la fin de l’année et porteront sur 90 logements.
« Les opérateurs immobiliers nécessitent de plus en plus de fonciers constructibles à prix maîtrisés pour être en mesure de continuer à proposer des parcours résidentiels aux primo-accédants », atteste Hicham Affane, Président du Conseil d’administration de l’EPF Ile-de-France.
Un EPF francilien pour accélérer les cessions
EPF Ile-de-France intervient actuellement dans cinq départements à savoir l’Essonne, Paris, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne.Le 1e janvier 2016, l’organisme verra son territoire de compétences s'élargir aux départements des Hauts-de-Seine, du Val d’Oise et des Yvelines.
Les résultats obtenus en 2015 sont donc un bon point de départ et « de bon augure pour le futur Grand EPF » se satisfait M. Affane.
En effet, l’EPF Ile-de-France voit en la fusion des différentes filiales, l’opportunité de poursuivre l’accélération des cessions de foncier constructible et donc de contribuer non seulement à la relance du secteur du logement dans la région mais aussi à « l’élargissement des capacités financières pour acquérir de nouvelles emprises foncières ».
« La reprise se confirme nettement. D’autant plus que nos cessions s’effectuent sans condition suspensive liée à la commercialisation des logements. Les opérateurs immobiliers sont désormais moins inquiets de leurs capacités à commercialiser leurs programmes », déclare Gilles Bouvelot, Directeur général de l’Epfif.
R.C