Habitat durable : quel rôle pour les architectes ? (Enquête)
Pour ce faire, Greenkub a questionné plus de 34 000 personnes sur les degrés d’implication des architectes dans l’amélioration des constructions pour bâtir un monde meilleur. Résultat : les architectes peuvent construire un monde meilleur « si les Français font appel à eux ! », indique l’enquête.
En effet, si les Français sont unanimes et pensent à 81% que les architectes ont un rôle « essentiel » à jouer dans la construction d’un meilleur avenir, ils ne sont que 20% à faire appel à un architecte pour justement réfléchir à l’impact de leur construction sur l’environnement.
Les Français moyennement impliqués
Comment expliquer la tendance ? Greenkub note que les Français sont moyennement impliqués pour la construction d’un monde plus durable. En effet, à la question « Etes-vous prêt(e) à investir plus dans des constructions éco-responsables », seulement 59% des interrogés répondent « oui ».Ils sont pourtant majoritaires (78%) à être conscients que leur habitation ou leurs aménagements ne participent absolument pas à la création d’un monde meilleur, « ce qui en dit long sur les matériaux utilisés à l’heure actuelle ».
Des habitats pas si durables… A qui la faute ?
90% des Français pensent que les acteurs de la construction « n’oeuvrent pas suffisamment » pour être davantage en phase avec les problématiques environnementales.Mais qu’en est-il des interrogés ? Ils avouent leur manque d’implication : 61% des femmes et 43% des hommes déclarent ainsi qu’ils sont inactifs dans l’amélioration de leur habitat.
Parmi ceux prêts à agir en faveur d’une habitation plus écologique, « tout change quand on commence à parler de coûts », dit l’enquête. En effet, 59% des femmes sont disposées à augmenter leur budget mais seulement jusqu’à 2% du montant global de la construction. De leur côté, 57% des hommes sont prêts à aller jusqu’à 5%. Mais si les hommes sont prêts à dépenser plus que les femmes pour la construction « d’un monde meilleur », les femmes privilégient davantage les matériaux renouvelables. Elles sont 60% à préférer le bois ou le chanvre pour les extensions ou les améliorations de leur habitat, alors que les hommes continuent à choisir des matériaux traditionnels peu écologiques comme les briques ou les parpaings en ciment.
L'enquête dévoile ainsi que « tout reste encore à faire ».
* Méthodologie : sondage effectué en ligne sur Facebook et une base propriétaire à GreenKub à destination de plus de 34.000 personnes représentatives de la population française, âgées de 18 ans et plus, entre le 10 et le 20 octobre 2016. Profils : 49% de femmes et 51% d'hommes.
R.C
Photo de une : ©Fotolia