Granulé bois : une forte hausse de la demande... et des prix
En cette fin d'hiver, Propellet, l'association des professionnels du chauffage au granulé de bois, a fait un point conjoncture pour expliquer la situation actuelle, marquée par une hausse des prix.
Après la fin de l'hiver 2020/2021, les producteurs français et européens se sont retrouvés avec d'importants stocks de granulés, ayant pour conséquence une baisse des prix et de la production jusqu'au printemps.
Le succès des poêles et chaudières à granulé
À partir de l'automne 2021, les Français se sont détournés des modes de chauffage à l'électricité et au gaz, impactés par de fortes hausses de prix, au profit des poêles et chaudières biomasse.
Le 28 janvier dernier, le Syndicat Français des Chaudiéristes Biomasse (SFCB) faisait d'ailleurs état d'un doublement des ventes en 2021, avec notamment +119 % de ventes de chaudières au granulé.
Parallèlement, Propellet note que les Français ont particulièrement sur-stocké, évoquant un effet « pâtes » ou « papier toilette » comme lors du premier confinement.
Entre la hausse des ventes d'appareils et le « sur-stockage panique », Propellet souligne que la consommation de granulé a augmenté d'au moins 500 000 tonnes en France en 2021, soit de +26 % par rapport à l'année 2020.
Pour mieux répartir les stocks sur l'année, l'association conseille aux particuliers d'acheter tout au long de l'année afin d'éviter la sur-demande et les livraisons de dernière minute en hiver, mais aussi de façon à ce qu'ils bénéficient de prix plus intéressants.
Propellet prévient cependant que les prix de ce printemps et cet été seront plus élevés que les années précédentes, et ne retrouveront pas leurs niveaux de 2019 ni de 2020. Toutefois, l'association rappelle que le granulé de bois reste en moyenne 50 % moins cher que le gaz, et trois fois moins cher que l'électricité.
Malgré cette hausse de la demande, Propellet affirme que la filière devrait réussir à s'adapter rapidement. Elle rappelle que la production est en effet passée de 15 000 tonnes à 2 millions de tonnes en moins de 20 ans.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock