Feu vert du Parlement pour les travaux de la ligne ferroviaire Lyon-Turin
Avec cet accord, ce sont ainsi plusieurs appels d’offres pour les marchés de travaux qui pourront être lancés en 2017. Les chantiers, quant à eux, devraient débuter dès l’année suivante. Un calendrier prévisionnel bien loin de rassurer les opposants à cette nouvelle ligne ferroviaire !
Des débats toujours aussi houleux
Si le rapporteur du Sénat Yves Pozzo di Borgo (UDI-UC) estime que le projet améliorera la sécurité routière et profitera à l’environnement, les sénateurs écologistes, eux, ne décolèrent pas.Leila Aïchi, notamment, relève que les prévisions initiales de « désengorgement des axes routiers » ont été « très largement surévaluées ». De même, le coût de l’opération était « évalué à 26,1 milliards d’euros en 2012 par la Direction du Trésor contre 2,1 milliards initialement prévus ».
Sur ce dernier point, Harlem Désir, secrétaire d’État aux Affaires européennes, a tenu à préciser que l’Europe contribuerait à financer 40% du budget nécessaire au chantier du tunnel, tandis que l’Italie couvrirait 35% des dépenses et la France 25%. « Au total, notre contribution s’élèvera à 2,21 milliards d’euros », indique-t-il.
Telt déjà sur le qui-vive
Quoiqu’il en soit, Telt, entreprise franco-italienne chargée de la construction et de l’exploitation de la ligne Lyon-Turin, a d’ores et déjà exprimé son enthousiasme quant au coup d’envoi de la phase de construction. Selon la société, « l’excavation de la galerie de reconnaissance se poursuit » en France, tandis que le tunnelier excavant la galerie côté italien devrait dépasser la frontière très prochainement.« À ce stade, près de 310 mètres ont été réalisés sur les 9 kms prévus », indique Telt. « Actuellement, nous rencontrons des terrains déconsolidés, très friables, constitués de schistes noir et de charbon », mais « à ce stade aucun délai ni coût supplémentaires » ne sont à déplorer.
F.C (avec AFP)
Photo de Une : @YvesPDB (Twitter)