Energie solaire : les propositions du SER pour accélérer le développement de la filière
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) est particulièrement attentif aux avancées des travaux. Il se satisfait d’ailleurs des premières orientations présentées lors d’un point d’étape réalisé mardi 22 mai par M. Lecornu.
« Elles répondent en grande partie aux attentes de la profession et notamment aux principales revendications exprimées par le Syndicat des énergies renouvelables à l’occasion des premières réunions de commissions thématiques ».
Xavier Daval, président du SER-SOLER déclare ainsi : « Le Groupe de travail ministériel a permis d'identifier les bons leviers pour insuffler une nouvelle dynamique aux acteurs de notre filière. Nous devons désormais veiller à concrétiser ces engagements. »
Accélérer le rythme des installations
Le syndicat espère en effet que les engagements du gouvernement vont permettre à la France de rattraper son retard. Car « malgré une année 2017 qui a vu un léger rebond des nouvelles capacités photovoltaïques installées », les objectifs de la PPE sont loin d’être atteints.Pour remédier à la situation, le SER a formulé une série de propositions. Autoconsommation, urbanisme, mobilisation du foncier, structuration de la filière industrielle française, etc. Les propositions font écho aux enjeux sur lesquels le groupe de travail « solaire » doit plancher.
Parmi les mesures phares, la Commission solaire du SER, SER-SOLER a proposé de rendre obligatoire l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures des bâtiments neufs relevant des secteurs tertiaire, industriel, agricole et résidentiel, ainsi que sur les ombrières de parking et les toitures des bâtiments faisant l’objet d’une rénovation ou d’une extension.
« Cette mesure, accompagnée d’une extension du mécanisme de tarif d’achat aux installations plus importantes, jusqu’à 500 kWc, ferait du solaire photovoltaïque un prérequis pour la construction durable, au même titre que l’isolation », avance le SER-SOLER.
La Commission préconise également la mise en œuvre de nouvelles modalités de soutien pour les opérations d’autoconsommation individuelle afin que soient inclus les projets en tiers-financement.
« Le tiers-investissement est un mode de financement des projets qui permettra de démocratiser l’autoconsommation en la rendant accessible au plus grand nombre pour envisager un marché bien plus conséquent qu’aujourd’hui », poursuit le SER-SOLER.
Il ajoute que cette mesure ne doit en aucun cas conduire à « une évolution fiscale » qui nuirait au cadre de l’autoconsommation future et aux projets existants. Il convient ainsi de maintenir le régime fiscal actuel applicable à l’autoconsommation individuelle.
R.C
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