Emploi : les recrutements repartent à la hausse dans le BTP !
Le groupe, spécialisé dans le recrutement en France, a en effet analysé les 60 000 offres diffusées tous les mois sur l’ensemble de ses sites avant de comparer les données avec celles de 2016. Résultat : les propositions d’emploi dans le BTP et la construction ont augmenté de 60% en 2017.
De nombreux indicateurs optimistes
Les maçons, tout particulièrement, ont connu une certaine popularité. En effet, les offres d’emploi relatives à cette fonction ont progressé de 127%. Les plaquistes et chefs de chantier sont également très recherchés par les recruteurs, avec une hausse respective de 115% et 111%.Le reste du classement des métiers les plus dynamiques se compose notamment des coffreurs (+105%), conducteurs de travaux (+92%) et plombiers (+69%). Les électriciens (+65%), chauffagistes (+54%) et autres menuisiers (+38%) viennent conclure cette liste plutôt révélatrice des besoins du marché.
Du côté des régions qui recrutent le plus, la Normandie obtient la première place, avec une explosion des offres d’emploi (+104%). L’Île-de-France (+91%) et l’Occitanie (+90%) viennent compléter le podium, tandis que Provence-Alpes-Côte d’Azur (+52%), Auvergne-Rhône-Alpes (+51%) et la Corse (+37%) arrivent en bas du classement.
Enfin, RegionsJob révèle que les annonces relatives au travail temporaire s’essoufflent légèrement (+49%), au profit des CDD (+88%) et CDI (+69%). De bon augure pour l’année en cours !
Vague de froid : qu’en est-il du chômage intempérie ? Si les offres d’emploi explosent dans le secteur de la construction, les professionnels sont particulièrement mis à mal depuis le début de l’année à cause de conditions météorologiques défavorables. Après la pluie en janvier, c’est la neige qui a pris le relais en février, poussant certaines entreprises à déclencher le chômage intempérie. « Dans le BTP, le dispositif de chômage intempérie peut être utilisé sous certaines conditions », explique Richard Wetzel, avocat en droit du travail. « Il faut que les conditions climatiques rendent impossible ou dangereuse l’exécution du travail sur le chantier même, provoquant un arrêt imprévisible et inévitable. » Dès lors que l’employeur décide d’un arrêt pour intempérie, c’est à lui d’envoyer un bordereau de déclaration à la caisse des congés payés sous un délai d’un mois. La demande de remboursement des indemnités versées aux salariés doit être formulée à cette occasion. « Pour chaque heure d’arrêt indemnisée, l’indemnité à verser est égale à 75% du salaire brut horaire du salarié (limité à 120% du plafond de la Sécurité sociale). Ces indemnités sont à verser avec la paie habituelle », précise Richard Wetzel. Attention toutefois : les salariés doivent remplir de nombreuses conditions pour bénéficier du chômage intempérie, en étant présents sur le chantier lors de l’arrêt de travail, en ayant travaillé au moins 200 heures dans le BTP au cours des deux mois précédents, et en n’ayant pas reçu d’indemnité depuis le 1er janvier de l’année pendant 55 jours ouvrables. La vigilance est de mise ! |
Fabien Carré
Photo de Une : ©Fotolia