EDF encouragé à modifier son plan stratégique
Un décret détaille la feuille de route (baptisée programmation pluriannuelle de l’énergie, ou PPE) pour atteindre ces objectifs, en deux périodes. La première, jusqu’en 2018, la seconde, entre 2018 et 2023.
La loi impose également à EDF de transmettre au gouvernement un plan stratégique qui couvre la période allant jusqu’à 2018. Une exigence à laquelle le groupe s’était plié à la mi-avril. Malheureusement pour l'entreprise, ce plan ne semble pas convenir au gouvernement qui, à quelques semaines de la fin du mandat présidentiel de François Hollande, a demandé plusieurs modifications.
Encore trop loin du but
« Les actions prévues par EDF ne permettent pas de respecter les objectifs de diversification de la production d'électricité fixés dans la première période de la PPE », écrit Mme Royal dans une lettre datant du 21 avril à l'attention de Jean-Bernard Lévy, PDG du groupe EDF.« Les conditions ne sont ainsi pas réunies pour que l'Etat puisse constater la compatibilité » du plan avec la PPE, ajoute-t-elle, demandant au groupe de réviser son plan dans les meilleurs délais.
Un des points les plus fâcheux : Fessenheim. Si le texte mentionne sa fermeture sur la période, rien n’est prévu pour la préparer, regrette la ministre. Un manque de précision qui fait tâche et se retrouve dans d’autres parties du plan stratégique, notamment vis-à-vis des centrales à charbon françaises, qui doivent être fermées à l’horizon 2023.
La partie concernant les énergies renouvelables est aussi jugée comme trop imprécise. Elle évoque un doublement des investissements entre 2016 et 2020 à 1 milliard d’euros (dont un tiers en France), mais sans objectif sur les capacités de production.
EDF a, de son côté, assuré appliquer « avec rigueur les textes législatifs et réglementaires » qui lui imposent de couvrir la période allant jusqu’à 2018.
F.T
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