Dopé par les taux d'intérêt bas, l'immobilier ancien réalise une belle année 2015
Les attentats en cause
En outre les prix se stabilisent enfin, souligne auprès Fabrice Abraham, directeur général de Guy Hoquet, qui pointe un recul de 0,5% en France et de 0,8% en Ile-de-France sur un an. Chez Century 21, le recul du prix moyen au m2 a été de 5,1% en France l'an dernier comparé à 2012, à 2481 euros (2614 euros trois ans plus tôt), ce qui a donné un "gain de pouvoir d'achat" aux ménages.Cette baisse s'est toutefois enrayée : elle n'a été que de 0,6% en 2015 sur un an, poursuit le réseau. Et de leur côté « les propriétaires vendeurs se sont montrés plus raisonnables dans leurs prétentions financières ». Seule la seconde quinzaine du mois de novembre a vu l'activité fléchir en raison d'une baisse de confiance due aux attentats survenus le 13 à Paris et St-Denis, dit-on chez Guy Hoquet, avec des transactions et des projets d'achat en chute de 20 et 26% respectivement.
« Mais c'est un micro-phénomène qui n'a duré que quelques jours, où les Français ont cessé de sortir... nos clients ont stoppé leur projet immobilier, annulé leurs visites », rapporte M. Abraham. Les primo-accédants font un léger retour : ils ont représenté 36% des transactions l'an dernier chez Guy Hoquet, contre 30% en 2014.
Pareil en 2016 ?
Sur le marché de l'ancien, le prêt à taux zéro (PTZ) élargi depuis le 1er janvier n'aura que peu ou pas d'incidence, car il est assorti d'une obligation de réaliser des travaux à hauteur de 25% du montant de l'achat, un élément bloquant pour l'acquéreur, estime le directeur général du réseau.Les investisseurs locatifs sont revenus (+5,7% en 2015) chez Century où ils ont généré 16,7% des ventes, un niveau proche de celui de l'année 2011 (18,3%), où ils avaient été très actifs. A Paris, les transactions ont bondi de 24,1% chez Century 21 avec un prix moyen au m2 en recul de 2,2% à 8052 euros le m2 et une transaction moyenne à 397 415 euros.
Cette « parenthèse enchantée » de 2015 pourrait bien se prolonger en 2016 « si les taux d'emprunt ne remontent pas sensiblement et en l'absence de nouvelles mesures fiscales susceptibles de briser cette dynamique », estime Century 21.
(Avec AFP)