Deux nouveaux projets du CCCA-BTP sélectionnés par Erasmus+
L’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation, dans le cadre du programme Erasmus+ de la Commission européenne, accompagne financièrement deux projets portés par le CCCA-BTP, à savoir RenovUP et EasyECVET.
Le premier bénéficie d’une subvention de 413 987 € sur une période de trois ans allant du 1er septembre 2020 au 31 août 2023. Il associe quatre partenaires européens dans les domaines de la conception et mise en œuvre de dispositifs de professionnalisation destinés aux cadres, techniciens et ouvriers du bâtiment en Espagne, en Italie, en Grèce et en Pologne.
Pourquoi le projet ? Les partenaires estiment que les dispositifs de formation actuels pour les chefs de chantier et chefs d’équipe ne tiennent pas compte des évolutions et contraintes liées à la rénovation des bâtiments. L’objectif est donc d’engager une stratégie transnationale pour développer des dispositifs plus en phase avec la réalité du terrain.
Des formations en situation de travail en entreprises, des « open badges » pour l’évaluation et la reconnaissance des acquis et des cursus destinés aux formateurs, maîtres d’apprentissage ou tuteurs d’entreprises, seront proposés. Les productions seront supervisées et évaluées par des groupes nationaux d’experts à l’occasion de séminaires transnationaux biannuels.
Le projet RenovUP permettra ainsi de « répondre durablement aux attentes des PME/PME en termes d’évolution des compétences dans la rénovation des bâtiments », avance un communiqué. Et aussi « une meilleure intégration des objectifs environnementaux et des normes de santé et sécurité au travail, en constante évolution ».
Vers une internationalisation des acquis
A travers EasyECVET, le CCCA-BTP souhaite renforcer l’internationalisation des compétences des apprentis. Le projet vise en effet une plus grande reconnaissance des acquis d’apprentissage dans d’autres pays européens, pour qu’ils soient intégrés dans les processus de validation des compétences pouvant conduire à des certifications nationales.
EasyECVET bénéficie d’un soutien financier de 105 778 €. Il associe quatre partenaires européens en Belgique, au Danemark, en Espagne et en Finlande.
Dans un communiqué, le CCCA-BTP indique utiliser le cadre ECVET (European Credit System for Vocational Education and Training) depuis plusieurs années. Il s’agit d’un système de points développés par l’Union européenne pour faciliter la transparence et la comparabilité des qualifications et des formations professionnelles entre les différents pays de l’Union.
L’organisme de formation espère, à travers ce projet, renforcer le développement des liens bilatéraux, notamment avec le développement de la mobilité européenne des apprentis au sein des organismes de formation du BTP. Le projet sera réalisé sur une période de trois ans, jusqu’au 31 août 2023. Six réunions transnationales seront organisées « afin de produire en synergie de nouveaux dispositifs, des protocoles et des outils nécessaires à la réalisation d’évaluations ECVET », précise un communiqué. Ces rencontres permettront également de « favoriser une compréhension mutuelle des divers contextes nationaux des pays impliqués ».
Les dispositifs et outils déployés, ainsi que les recommandations formulées, seront testés lors d’une phase opérationnelle, et ce afin de tester leur fiabilité sur le terrain. Des guides techniques viendront compléter le dispositif pour permettre une montée en compétences des équipes pédagogiques.
« EasyECVET et RenovUP nous permettront de renforcer les liens de coopération avec nos partenaires européens, notamment du réseau REFORME, et de développer l’internationalisation des compétences au sein des organismes de formation du BTP, qui est au cœur de notre stratégie de développement des compétences des jeunes, des formateurs et des entreprises », déclare Eric Routier, président du CCCA-BTP. Il poursuit : « Avec ces deux projets, notre état d’esprit est bien de comparer et de confronter avec nos partenaires européens nos pratiques respectives, pour identifier et comprendre les situations et les besoins de chacun, mais aussi et surtout de collaborer pour co-construire ensemble et déployer des solutions et des dispositifs de formation innovants et immédiatement opérationnels, en parfaite adéquation avec les attentes des entreprises de notre secteur du BTP, de leurs salariés et des jeunes qui se forment à nos métiers ».
Rose Colombel
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