Des personnes soupçonnées de racket sur un chantier arrêtées
Dans le BTP, certains business tournent parfois au vinaigre. Ce lundi, 11 personnes ont été arrêtées par les policiers de la Sécurité publique et placées en garde à vue pour extorsion en bande organisée, travail dissimulé et infractions à la réglementation des activités de sécurité, a-t-on précisé de source proche du dossier, confirmant une information du site internet du Point.
Ces personnes sont soupçonnées d'avoir racketté une filiale du groupe Bouygues, en charge du chantier de la liaison L2, qui doit permettre le contournement de Marseille, reliant l'A7 vers Lyon à l'A50 vers Toulon et Nice.
« Des individus d'une quarantaine d'années, se présentant comme des gestionnaires d'une société de sécurité, proposent leurs services », à l'entreprise, raconte le site internet du journal. « Ils se présentent comme la solution à leurs (futurs) problèmes. Et, en échange de leur protection, la société promet l'embauche de jeunes du quartier », poursuit lepoint.fr. « En réalité, cette proposition fait office d'avertissement... Et c'est la viabilité du chantier qui est en train de se monnayer ».
Acte de malveillance, intimidations...
Les organisateurs présumés du racket imposent ensuite leur propre société de sécurité, non sans avoir au préalable intimidé l'entreprise en incendiant plusieurs machines. « Une fois un accord trouvé entre les présumés malfaiteurs et les entreprises de bâtiment, le chantier ne risque plus rien et les actes de malveillance à répétition s'arrêtent du jour au lendemain », explique encore le site.
Finalement, les auteurs présumés de ce racket ont été arrêtés ce lundi, lors d'une opération ayant mobilisé 110 hommes de la Sécurité publique, du groupement interrégional de la police judiciaire (Gir), ainsi que des personnel de l'Urssaf, du Trésor public et du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), chargé de l'agrément des sociétés de sécurité.
Il s'agit de la première enquête menée par le groupe dédié aux travaux public de la division nord de la Sécurité publique à Marseille.
C.T (avec AFP)