Des dirigeants de PME plus optimistes malgré des difficultés conjoncturelles importantes
La 26e édition du baromètre de KPMG et de la CGPME sur le financement et l’accès au crédit des PME est venue confirmer la tendance : l’inquiétude et le pessimisme des dirigeants d’entreprises de 10 à 500 salariés est en légère diminution. Désormais, seuls 43% des dirigeants, soit 10 points de moins qu’en septembre 2014, se déclarent pessimistes pour leur activité, malgré un chiffre d'affaires toujours en baisse dans 51% des cas.
En ce qui concerne la trésorerie et les financements, le pourcentage d’entreprises signalant des problèmes est en net recul. Elles ne sont plus que 26% à rencontrer des difficultés soit 4 points de moins qu'en mai 2015, et 8 de moins qu'en septembre 2014.
Vers une reprise conjoncturelle ?
45% des dirigeants interprètent la hausse des coûts des fournisseurs comme un signe de reprise conjoncturelle.
A cela s’ajoute l’augmentation des souhaits de financement. Parmi les 71% d’entreprises ayant besoin d’un financement externe, 36% souhaitent le faire pour leur exploitation et 48% pour procéder à des investissements (le score le plus élevé depuis 2009). Ces investissements concernent le développement (26%, +8 points) et l'innovation (25%, +3 points).
Un accès au crédit toujours limité
Les dirigeants de PME considèrent que la situation économique a un effet négatif sur leurs conditions d’accès au crédit (43% contre 39% en mai 2015) et constatent au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque (72%, -3 points). Ainsi, 45% des dirigeants relèvent une augmentation des taux (+6 points), 38% se voient dans l’obligation de fournir des garanties supplémentaires (+1 point) et 28% se sont vus confrontés à des réductions de crédit et de facilité de trésorerie (-8 points).
Pour faire face aux limitations d’accès au crédit, certains dirigeants pensent se tourner vers d’autres banques concurrentes (44%, -2 points) et 39% jugent nécessaire de réexaminer leurs lignes de crédit (+3 points). Le financement participatif ne semble toutefois pas être une alternative : à l’heure actuelle, seuls 3% des dirigeants y ont eu recours, et seulement 4% pourraient être intéressés par cette alternative au prêt bancaire.
R.C