Début d’année incertain pour les matériaux de construction
Bien que tendue, l’année 2018 s’était soldée par un bilan positif pour le marché des matériaux de construction. L’ensemble des indicateurs était parvenu à rester dans le vert, malgré des difficultés durant la période hivernale. En espérant que le schéma soit similaire en 2019.
En tout cas, l’année a commencé de la même façon que la précédente, comme le relate l’Unicem (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction) dans sa dernière lettre mensuelle de conjoncture, communiquée ce 7 mars. À travers ce document, l’organisme fait état d’un « nouveau coup de frein », qui s’est fait ressentir en janvier.
Doute sur le BPE, inquiétude pour les granulats
Dans le détail, les livraisons de BPE ont reculé de -1,7% de décembre à juin, bien qu’elles se maintiennent à un niveau supérieur à la même période un an auparavant (+3,7%). Sur le dernier trimestre, la tendance est également à la hausse : +1,5% par rapport aux trois mois précédents et +3,5% vis-à-vis de 2018. Le bilan annuel enregistre ainsi une progression de +2,8%.
Les granulats, de leur côté, sont en plus mauvaise forme. À fin janvier, l’activité a baissé de -5,8% par rapport à décembre et de -1% en comparaison à l’année dernière. Surtout, l’Unicem fait un constat édifiant : janvier 2019 a été « 10% plus faible que la moyenne ». La tendance reste malgré tout à la hausse sur douze mois, à +1,8%.
L’indicateur matériaux, enfin, maintient une certaine progression. Bien que les résultats définitifs se fassent encore attendre, « l’activité aurait progressé de +1,6% » en ce début d’année, et de +1,5% au regard du dernier trimestre connu.
Une conjoncture qui se veut optimiste
Pour autant, le climat conjoncturel dans l’industrie du bâtiment reste bien orienté et a gagné deux points, « atteignant son plus haut niveau depuis juillet 2008 », comme l’indique l’Unicem. Néanmoins, l’organisme rappelle que les mises en chantier sont en baisse, comme l’avait déjà annoncé le ministère de la Cohésion des territoires.
Il n’en reste pas moins que le taux d’utilisation des capacités de production s’élève à 91,2%, et que les carnets de commandes assurent aux acteurs du BTP 8,7 mois de travail en moyenne dans le gros-œuvre. Côté travaux publics, les carnets de commandes sont également bien remplis, portés, entre autres, par les collectivités territoriales.
F.C
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