Contre la spéculation, la Chine prend de sérieuses mesures
Pour endiguer la hausse des prix de l'immobilier et la spéculation, les banques chinoises pourront refuser des prêts à des clients déjà propriétaires d'au moins deux biens, selon de nouvelles mesures qui viennent d'être prises par le gouvernement, ont indiqué les autorités. Elles pourront également refuser des prêts à des demandeurs ne pouvant pas faire la preuve qu'ils ont résidé, et payé leurs impôts, durant au moins un an dans la ville où ils désirent acheter un logement.
La semaine dernière, les autorités chinoises avaient décidé d'augmenter l'apport personnel minimum pour l'achat d'un second bien à 50% de sa valeur et avaient fixé à 30% l'apport minimum pour l'achat d'un premier logement d'une superficie supérieure à 90 m2. Ces mesures traduisent la volonté de Pékin d'endiguer la spéculation immobilière alors que les prix dans les grandes villes ont progressé de 11,7% en mars sur un an, soit la plus forte hausse en glissement annuel depuis que cette statistique a été élargie à 70 villes en juillet 2005.
Les autorités se sont également engagées de nouveau la semaine dernière à augmenter l'offre de terrain à construire, accélérer la construction de logements à loyers modérés, et faire la chasse à la spéculation immobilière. Pékin tente par divers moyens d'éviter la formation de bulles et de lutter contre l'inflation, alors que la croissance économique de la Chine a bondi à 11,9% au premier trimestre en glissement annuel.