Construction neuve : la tendance baissière pourrait s’inverser
Entre juin et août, les autorisations de logements reculent de – 3,3% par rapport aux trois mois précédents (contre + 3% auparavant). Même tendance pour les logements collectifs ou en résidence (- 5,7% après + 4,1%) tandis que les logements individuels se stabilisent à + 0,1% (vs + 1,4%).
113 500 nouveaux logements ont été autorisés, soit un déclin de – 2,5% par rapport à la même période en 2018. De septembre 2018 à août 2019, les permis de construction s’élèvent à 443 500 logements, en baisse de 26 800 unités (- 5,7%) par rapport aux douze mois précédents.
Concernant les mises en chantier, les chiffres sont un peu plus reluisants : de juin à août 2019, les mises en chantier progressent de + 1,3% (après – 4,6%). Tous les segments sont concernés par cette légère amélioration : + 1,6% pour le collectif et les logements en résidence et + 0,8% pour l’individuel.
Bien sûr, la tendance sur un an diffère : entre juin et août 2019, le nombre de logements commencés atteint 86 600 unités, soit une baisse de – 3,8% par rapport à la même période un an auparavant. Sur douze mois cumulés, les permis de construire concernent 411 200 logements, en recul de – 3,8% par rapport aux douze mois précédents.
De juin à août 2019, le taux d’annulation des logements individuels autorisés reste inférieur à la moyenne de longue durée (11,7% vs 21,1%). Même chose pour les logements collectifs ou en résidence (14,8% vs 15,2%).
Le délai moyen d’ouverture de chantier pour l’individuel s’élève à 5,3 mois (moyenne de longue période = 5,5 mois) et à 10,4 mois pour le collectif (moyenne de longue période = 11,7 mois).
La construction neuve boostée par des taux de crédit historiquement bas
Lors d’une conférence de presse organisée début septembre, Jacques Chanut, président de la FFB, avait partagé son optimisme quant aux chiffres de la construction. Parmi les raisons pour expliquer la légère progression du secteur : des taux de crédit historiquement bas.
Il avait alors précisé que l’activité du bâtiment « devrait ressortir en hausse de 1,3% en volume, ce qui est plus que prévu initialement ».
Il appelait néanmoins à la vigilance : la suppression du PTZ dans le neuf pour les zones B2 et C devrait impacter le secteur, tandis que le durcissement des règles prudentielles européennes pourrait bien affecter les banques en 2020 et réduire leur capacité de prêt aux ménages modestes et aux TPE.
R.C
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