Climatisation et pompes à chaleur : un marché en reprise
Dans un marché en léger recul, les centrales de taille plus importante, bien que plus performantes énergétiquement, ont perdu des parts de marché (10% des ventes). Cela s'explique par un certain nombre de projets gelés, du fait de la crise économique. « Le petit tertiaire et le milieu hospitalier s'en sortent mieux que le gros tertiaire », a noté l'association Pac & Clim'info, qui présentait lundi les résultats de son enquête annuelle sur le marché du chauffage et de la climatisation.
Le marché des chillers a gagné 14% en 2010, par rapport à 2009 après avoir perdu 9% entre 2008 et 2009. Une évolution qui profite essentiellement du marché du remplacement, de la même façon que pour les rooftops, qui sont à -3% sur 2009/2010 après avoir perdu 18% l'année précédente. L'arrêt du R22 et le ralentissement des constructions de supermarchés expliquent ces évolutions. Le marché du DRVcontinue sa progression entamée en début d'année avec des quantités qui progressent de 5% par rapport à 2009. « L'année 2011 devrait être plutôt positive, avec de nombreux projets qui devraient dégeler », a estimé Frédéric Alquier, de la société CIAT, porté par un marché des chillers en bonne santé.
Les PAC lésées par le photovoltaïque
Le marché de la climatisation de confort (principalement du résidentiel et un peu de tertiaire) se porte bien lui aussi, boosté par « les ventes de produits monosplits en hausse de 20% par rapport à 2009 » tandis que « celles des unités multisplits restent au même niveau », a indiqué Eric Bataille, vice-président de Pac & Clim'info. En contrepoint, l'aérothermie poursuit sa perte de vitesse (-42% par rapport à 2009), de même que la géothermie (-38%). En ligne de mire : la hausse de la TVA, l'arrêt des crédits d'impôts, le ralentissement général des chantiers, ou le succès du photovoltaïque, qui vole la vedette aux pompes à chaleur auprès des particuliers.
Les travaux de la filière Pompe à chaleur en 2010
- Les actions de lobbying
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Laurent Perrin