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Caterpillar vers une sortie de crise ?

Publié le 21 avril 2009

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Une partie des quelque 2 000 salariés du constructeur américain d'engins de chantiers Caterpillar en Isère, au chômage partiel, ont repris le travail hier matin, suite au protocole de fin de conflit discuté dimanche soir au ministère de l'Economie à Paris par les délégués syndicaux et la direction de Caterpillar. L'épilogue d'une crise qui dure depuis deux mois ?
Caterpillar vers une sortie de crise ? - Batiweb
Dimanche, la direction du constructeur américain d'engins de chantier Caterpillar et les syndicats avaient discuté plus de neuf heures au ministère de l'Economie, autour de Philippe Gustin, conseiller de la ministre de l'Economie Christine Lagarde en charge des restructurations et des mutations économiques. L'accord conclu lors de ces discussions confirme que le nombre de suppressions de postes est ramené de 733, initialement prévus, à 600. Un nombre jugé « insuffisant » par la CGT. Cet accord prévoit aussi la pérennité des sites d'Echirolles et Grenoble « pour au moins cinq ans ».

Environ 400 des 2 000 salariés de Caterpillar-France qui doivent reprendre cette semaine le travail, à l'issue d'une période de chômage partiel, était présents à l'embauche hier matin dans les deux usines de Grenoble et Echirolles. Un protocole qui a été accueilli de façon très mitigée lundi par le personnel des deux usines françaises du constructeur américain d'engins de chantier. « Le protocole de fin de conflit sème des pistes qui sont intéressantes, qui sont à vérifier et discuter entre nous », expliquait Nicolas Benoît, élu (CGT) du CE à des salariés qui constataient pour leur part « le manque d'avancées claires ». Nombreux étaient également ceux qui déploraient « des sous-entendus dans le protocole » et dénonçaient « un retour à la case départ ».

Quelque 200 à 250 participants à l'assemblée générale se déclarant farouchement opposés au protocole de sortie de conflit et très déterminés se sont rendus dans l'après-midi à la direction départementale du travail et de l'emploi (DDTE) pour manifester bruyamment à l'occasion d'un nouveau comité d'entreprise consacré au plan de sauvegarde de l'emploi. Selon Nicolas Polutnik, le directeur de Caterpillar France joint par France-Bleu Isère, « on ne parle plus de 733 licenciement mais de 600 suppressions de poste et l'enveloppe du PSE par poste a été augmentée de 73% », estimant que « le fil du dialogue n'a pas été rompu, même si ça a été difficile ». L'accord de sortie de conflit sera soumis aux 2 700 salariés, mercredi, par un référendum à bulletin secret, organisé par les syndicats.

Bruno Poulard

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