Caterpillar vers une sortie de crise ?
Environ 400 des 2 000 salariés de Caterpillar-France qui doivent reprendre cette semaine le travail, à l'issue d'une période de chômage partiel, était présents à l'embauche hier matin dans les deux usines de Grenoble et Echirolles. Un protocole qui a été accueilli de façon très mitigée lundi par le personnel des deux usines françaises du constructeur américain d'engins de chantier. « Le protocole de fin de conflit sème des pistes qui sont intéressantes, qui sont à vérifier et discuter entre nous », expliquait Nicolas Benoît, élu (CGT) du CE à des salariés qui constataient pour leur part « le manque d'avancées claires ». Nombreux étaient également ceux qui déploraient « des sous-entendus dans le protocole » et dénonçaient « un retour à la case départ ».
Quelque 200 à 250 participants à l'assemblée générale se déclarant farouchement opposés au protocole de sortie de conflit et très déterminés se sont rendus dans l'après-midi à la direction départementale du travail et de l'emploi (DDTE) pour manifester bruyamment à l'occasion d'un nouveau comité d'entreprise consacré au plan de sauvegarde de l'emploi. Selon Nicolas Polutnik, le directeur de Caterpillar France joint par France-Bleu Isère, « on ne parle plus de 733 licenciement mais de 600 suppressions de poste et l'enveloppe du PSE par poste a été augmentée de 73% », estimant que « le fil du dialogue n'a pas été rompu, même si ça a été difficile ». L'accord de sortie de conflit sera soumis aux 2 700 salariés, mercredi, par un référendum à bulletin secret, organisé par les syndicats.
Bruno Poulard