Bruno Le Maire en guerre contre les plateformes de locations temporaires
« Ce sont des dizaines de millions de chiffre d’affaires réalisées par ces plateformes du numérique et (seulement) quelques dizaines de milliers d’euros qui sont perçues par le Trésor public français », a indiqué le ministre de l’Économie à l’Assemblée nationale le 9 août dernier.
« C’est le droit d’Airbnb d’opérer en France. Mais c’est notre droit aussi d’exiger de la part d’Airbnb et de toutes les plateformes du numérique une juste contribution au Trésor public français », poursuit-il.
Une entente franco-allemande pour s’opposer aux géants du numérique
Si Bruno Le Maire a reconnu que des réflexions sur le sujet sont déjà en cours du côté de l’OCDE et de la Commission européenne, « cela prend trop de temps », selon lui. Souhaitant « aller plus vite et obtenir des résultats plus rapidement », le ministre a ainsi annoncé qu’une proposition franco-allemande serait déposée lors du prochain conseil des ministres européens, le 15 septembre prochain.« Nous voulons que cela se transforme en proposition de la Commission européenne qui devrait être étudiée au niveau des chefs d’État au conseil européen de décembre », explique-t-il. L’objectif : mettre en place « une taxation de toutes les plateformes du numérique, de tous les géants du numérique », incluant Google, Amazon et Facebook. « Chacun doit payer une juste contribution », insiste le ministre.
Des propos largement appuyés par le commissaire européen Pierre Moscovici, qui s’est dit choqué par les impôts payés par Airbnb en France, considérant que la création d’une « assiette commune » à l’ensemble des gouvernements européens serait la solution la plus adéquate.
F.C (avec AFP)
Photo de Une : @BrunoLeMaire (Twitter)