Bilan des chantiers des JO : aucun accident mortel n’a été recensé
Il y a un peu plus de 6 mois, le comité d’organisation des Jeux Olympiques se félicitait que les chantiers induits par l’évènement aient enregistré quatre fois moins d’accidents que des chantiers comparables.
« Si on prend le nombre d'heures travaillées, rapportée à la moyenne nationale, on a eu quatre fois moins d'accidents du travail sur les chantiers JO avec les dispositions que nous avons prises », a de nouveau affirmé ce mardi Bernard Thibault, en charge du suivi social de l’organisation de la compétition.
En plein JO de Paris 2024, cet ancien secrétaire général de la CGT a détaillé davantage le bilan de ces accidents de chantiers, avec « 181 accidents, une trentaine d’accidents graves et aucun accident mortel », sur 70 chantiers.
« Les accidents graves, cela peut être des fractures, des blessures profondes, mais pour l'essentiel pas de blessure irrémédiable », a-t-il précisé.
Des bonnes pratiques à reproduire hors JO
Pour parvenir à réduire ces accidents, des règles et contrôles plus strictes ont été imposés aux grands groupes du BTP ayant participé à ces chantiers, tels que Bouygues ou Vinci.
Ainsi, ces derniers ont été tenus responsables des conditions de travail de tous les salariés, même ceux ne dépendant pas directement d’eux mais de nombreux sous-traitants.
« Il y avait notre présence, mais aussi l'inspection du travail et les pouvoirs publics qui ne voulaient pas non plus de scandale sur les chantiers des Jeux olympiques », a souligné M. Thibault au micro de franceinfo.
« Au-delà des JO, cela montre qu'on peut travailler autrement sur les chantiers du bâtiment en France et faire reculer le nombre d'accidents», a conclu le coprésident du Comité de suivi de la charte sociale de Paris 2024.
Claire Lemonnier (avec AFP)
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