Bientôt une certification obligatoire pour les armaturiers ?
« Les défauts de qualité de ces armatures et de leur mise en œuvre peuvent fragiliser les balcons et même l’habitat dans son ensemble », explique l’association.
Rappelons que selon une fiche technique de l’Agence Qualité Construction (AQC), la cause la plus fréquente des effondrements provient de défauts de ferraillage. L'AQC cite également une incompatibilité entre l’étaiement, nécessitant des armatures en partie basse, et la phase finale ou les armatures doivent être en partie haute.
« Une fissuration, en sous-face, parallèle à la façade, en est généralement le signe précurseur ».
Prévenir les désordres
Pour prévenir les désordres, l’AFCAB propose, depuis un certain temps, l’introduction d’une certification obligatoire pour les armatures du béton et les entreprises les mettant en œuvre. Une proposition qui est non sans rappeler celle de la sénatrice Catherine Deroche (LR, Maine-et-Loire) qui, en novembre 2017, s’était adressée au gouvernement afin que soit envisagé la mise en place d’une certification obligatoire.Dans le cadre de l'examen du projet de loi Elan, les députés d'abord puis les sénateurs ont d'ailleurs déposé un amendement en ce sens. « Cet amendement concerne un enjeu de sécurité majeur dans le secteur de la construction : la certification des armatures du béton ». Car si « une certification marquée AFNOR attestant de la qualité des armatures et de leur mise en œuvre existe déjà (…), seules 50 % des entreprises du secteur sont aujourd’hui titulaires de cette certification », souligne le texte.
« L’urgence est là », insiste l’AFCAB. Il est nécessaire « d’agir rapidement si nous ne voulons pas que d’autres accidents surviennent, au-delà des balcons ». « Nos voisins européens disposent d’une réglementation plus avancée et de nombreux chantiers sont lancés actuellement en France (JO, Grand Paris, etc.) qui appellent à davantage de contrôles », conclut l’association.
R.C
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