Avis d’expert : Traiter la toiture, « un véritable enjeu patrimonial méconnu »
La préservation du « capital-toit » : un investissement payant
« A la campagne comme à la ville, il est présent sans qu’on le voie. Plat, à 2 ou 4 pans, en croupe avec des lignes de coyau, en L ou en T, en béton, en tuiles ou végétalisé, le toit est partout et pourtant il ne semble nulle part. Si aujourd’hui la problématique de valorisation énergétique d’un bâtiment, d’une maison ou d’un monument est connue de tous, dans l’inconscient collectif elle est surtout relative aux fenêtres et à la façade. Or, les déperditions énergétiques liées au toit représentent jusqu’à 30 % des pertes thermiques ! Cette méconnaissance explique sûrement le manque de considération appliqué à la couverture et à son entretien. Une bonne maintenance de la toiture est un véritable investissement qui, à moyen et long terme, est bénéfique esthétiquement, écologiquement et financièrement. Il est désormais primordial de réfléchir en termes d’investissement et non de coût pour la pérennité du « Capital-toit ». À l’instar du capital-santé, il est une richesse patrimoniale qu’il faut préserver et entretenir. La qualité́, la valeur et l’apparence de chaque bâtiment en dépendent ».L’entretien de toiture : un enjeu méconnu
« Aujourd’hui hélas, la prise de conscience de l’état d’un toit s’effectue lors de désagréments. Qu’il s’agisse d’une entreprise, d’une collectivité ou d’un particulier, les conséquences économiques peuvent être importantes, voire même catastrophiques, dans certains cas où le soin accordé à la toiture est inexistant. Sortir du curatif, adopter un réflexe préventif : voilà un enjeu de taille. La bonne conservation des toitures permet tout d’abord d’éviter les fuites. Conséquences directes de de la prolifération des mousses saturées d’eau et nourries par la lumière, elles encombrent les matériaux et prolifèrent à vue d’œil ou non. En effet, toute obstruction de la surface du toit facilite l’écoulement des eaux. La capillarité est quant à elle favorisée. Le siphonage accentué. Tous les matériaux utilisés dans la confection de toiture : tuile terre cuite, tuile béton, plaque ondulée fibre-ciment sont également en proie à la gélivité. Les mesures conservatoires existant à l’heure actuelle permettent d’éviter ce phénomène. Si ici il est question des matériaux de couverture, il en va de même pour tout ce qui concerne la charpente et l’isolation sous combles. Le confort thermique des combles isolées sous le rampant est aussi potentiellement impacté. Les toits-terrasses ne sont pas non plus exempts de détériorations éventuelles ».Couvreur : un savoir-faire ancestral devenu un nouveau métier
Photo de un : ©Attila