Au Royaume-Uni, les cimentiers sont dans le collimateur de la justice
L'OFT (Office of fair trading), le régulateur de la concurrence de première instance, a publié les conclusions d'une étude sur le marché britannique du ciment, des granulats et du béton, au sein duquel il dit avoir identifié « des phénomènes qui pourraient empêcher, limiter ou fausser la concurrence ». Et l'OFT a proposé à l'autorité supérieure, la Commission de la concurrence, d'ouvrir une enquête détaillée sur le secteur, sans nommer les sociétés concernées.
Celles-ci incluent notamment le groupe mexicain Cemex, ou Hanson (filiale de HeidelbergCement) et le français Lafarge. Parmi les problèmes identifiés, l'OFT cite des barrières élevées à l'entrée, une concentration élevée et qui ne cesse de s'accroître (5 sociétés se partagent 90% du marché du ciment), une intégration verticale très poussée entre la fabrication de granulats, ciment et béton, au détriment des acteurs indépendants, et des « contacts et échanges d'informations » entre sociétés concurrentes.
Selon l'OFT, les ventes de granulats, ciment et béton pesaient 3,4 milliards de livres de chiffre d'affaires en 2009, soit environ 3,8 milliards d'euros. L'organisme souligne qu'elles jouent un rôle vital au sein des activités de BTP, et qu'une concurrence effective est importante notamment pour l'Etat, qui génère 40% des dépenses du secteur via de multiples chantiers d'infrastructures et d'équipements.
B.P (source AFP)