Ascenseurs : un avenir pas si radieux selon la Fédération
Nous le savons, la principale activité des ascensoristes, ce sont les services : maintenance, réparation, modernisation... qui représentent environ trois quarts de leurs commandes. Pour autant, on ne peut pas parler de moteur de croissance, puisque l'activité diminue toujours. Et malgré les efforts du gouvernement, "les entreprises restent en sous-charge", déplore Jean-Luc Detavernier. "Les PME, qui ont formé des jeunes en apprentissage, n'arrivent pas à les embaucher. On revient petit à petit au rythme habituel de 500 embauches par an, qui sert simplement à remplacer les départs à la retraite."
L'origine de cette situation n'est étrangère à personne. "La crise économique de 2008 a été un sérieux coup de frein. Les propriétaires ont sérieusement réduit leurs dépenses et nombreux sont ceux qui ont différé la mise en sécurité de leurs ascenseurs", poursuit Jean-Luc Detavernier. C'est là qu'intervient l'Etat. La loi SAE, censée accélérer la mise en conformité du parc, prévoit trois échéances, dont le report n'est absolument pas à l'ordre du jour, contrairement à ce qu'avance l'étude Xerfi.
Ces échéances sont :
31/12/2010 (déjà reportée, initialement prévue pour juillet 2008) : une partie des travaux doivent être réalisés, ceux concernant les risques d'accident les plus graves, voire mortels. Environ 300.000 appareils sont concernés (le restant, soit 150.000 appareils, ayant déjà été remplacés ou installés depuis 2000, et marqués CE ne nécessitent aucun travaux).
03/07/2013 : les travaux concernant les risques d'accident les plus fréquents, comme par exemple l'arrêt précis de la cabine de l'ascenseur à l'étage.
03/07/2018 : des travaux qui peuvent être plus conséquents concernant un nombre d'asenseurs plus limité.
Laurent Perrin