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ARTELIA et le CSTB reviennent sur la première étape de leur projet sur la qualité d'air intérieur

Publié le 16 décembre 2019

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ARTELIA et le CSTB reviennent sur la première étape de leur partenariat avec la confrontation des données de modélisation numérique issues du logiciel MATHIS-QAI, sur des mesures réalisées dans un bâtiment de bureaux. Cette première étape avait comme objectif le déploiement d’une méthode applicable à tous type de bâtiments. Détails de cette première phase d’expérimentation.
ARTELIA et le CSTB reviennent sur la première étape de leur projet sur la qualité d'air intérieur - Batiweb

En partenariat, le CSTB et ARTELIA ont dévoilé la première étape de leur projet par une expérience fondée sur la qualité de l’air intérieur dans les immeubles de bureaux.

Pour les partenaires, ce projet d’innovation s’inscrit dans une volonté commune, de pouvoir apporter des solutions aux attentes des usagers d’aujourd’hui, liées aux enjeux de la construction, à travers des outils opérationnels pour le secteur du bâtiment.

Ce projet de recherche axé sur trois grands points, à savoir :

  • Smart Building & Smart City ;
  • Le BIM et son application dans des secteurs spécifiques ;
  • La qualité de l’air intérieur, en particulier sa prédiction dans les bâtiments.

 

Les prémices du projet

En début d’année 2019, Artelia et le CSTB se sont penchés sur les questions liées à la qualité de l’air intérieur, la qualité sanitaire ainsi que le confort, qui sont d’importants vecteurs de bien-être pour tous, dans l’usage des bâtiments.

Afin de répondre aux objectifs imposés par la transition énergétique et environnementale, le CSTB a mis au point MATHIS-QAI, un outil de prédiction de la qualité de l’air dans les bâtiments.

De son côté, ARTELIA a elle aussi développé une méthodologie de Commissionnement de la Qualité de l’Air, fondée sur les phases d’une expérimentation, allant de la faisabilité et programmation, à l’exploitation.

Pour pouvoir estimer la qualité d’air intérieur des espaces, ARTELIA a utilisé MATHIS-QAI. Ce dernier modélise les différents scenarii de pollution de l’air intérieur, à partir des caractéristiques de l’ouvrage, de ses matériaux, de son environnement et des systèmes de ventilation prévus. Il livre par la suite un diagnostic anticipé, des composés gazeux et des particules présents dans l’air, lors de la phase de conception d’un immeuble. Afin de pouvoir valider la performance du modèle, une confrontation des concentrations prédites par MATHIS-QAI avec les mesures réelles est nécessaire.

 

Première expérimentation du projet

C’est en mars dernier qu’a eu lieu la première expérimentation du projet MATHIS-QAI, réalisée sur une période de sept jours dans deux espaces différents d’un immeuble à peine livré : une salle de réunion et un bureau paysager.

Des données ont été également soulevées lorsqu’il était question de décrire l’ambiance intérieure, telles que la température et l’humidité relative, les caractéristiques des pièces (leur dimension, positionnement) et les émissions des matériaux, aussi bien au sol qu’au plafond et sur les murs. De plus, les données extérieures telles que les conditions météorologiques lors des mesures et les concentrations extérieures en polluants, ont aussi été ajoutées à l’étude.

De cette première expérimentation en sont sortis des résultats satisfaisants qui démontrent une bonne cohésion entre les résultats modélisés par le CSTB et ARTELIA, ainsi que les mesures effectuées in situ.

Dans le bureau paysager étudié par exemple, les résultats ont montré que les concentrations en formaldéhyde sont respectivement égales à 22 et 20µg/m3.

Poussés par ces résultats ambitieux et prometteurs, les deux partenaires vont continuer le développement de l’outil MATHIS-QAI afin d’en améliorer son ergonomie pour pouvoir le mettre à disposition des acteurs immobilier tertiaire, d’ici 2020 et leur offrir la possibilité d’effectuer de meilleurs choix constructifs pour réduire la présence de composés organiques volatils (COV) et de particules, dans les bâtiments.

« Les résultats multicritères vont nous donner un retour d’expérience clé pour progresser et innover sur la prédiction de la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments. C’est une avancée essentielle pour accompagner les Maîtres d’ouvrages, concepteurs et architectes, le plus en amont possible, autour des enjeux de santé et de confort dans les bâtiments, en mettant à leur disposition des outils opérationnels et innovants », a déclaré Etienne Crépon, Président du CSTB.

D.T

Photo de Une: ©Luc Benevello

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