Au T1 2023, le bénéfice net de Geberit s’est replié de 2,3 % par rapport au premier trimestre l’an passé. Il s'élève à 215 millions de francs suisses (218 millions d’euros), indique l’entreprise dans un communiqué.

Son chiffre d’affaires a de son côté diminué de 8,9 %. Il tombe ainsi à 892,7 millions de francs, en raison du déstockage chez les grossistes et de la baisse de la demande pour la rénovation, après une forte hausse des chantiers lancés par les particuliers durant les confinements.

Hors effets de changes, le repli s’est limité à -4,3 %, la force du franc suisse réduit son chiffre d’affaires de 46 millions de francs. Son chiffre d’affaires trimestriel est inférieur aux prévisions des analystes interrogés par l’agence suisse AWP, qui l’attendaient en moyenne à 917 millions de francs.

Son excédent brut d’exploitation est toutefois meilleur qu’attendu, enregistrant près de 296 millions de francs, contre 279 escomptés par les analystes, grâce notamment aux hausses de prix pour compenser l’inflation. Le groupe qui fabrique des douches, toilettes et vasques de salle de bain les a augmenté en moyenne de 12 %.

Au premier trimestre, les volumes de ventes de l’entreprise Geberit ont reculé après « un record » au T1 de l’an passé, a-t-elle tenu à rappeler. Ses ventes avaient gonflé sous l’effet de l’augmentation des stocks chez les grossistes face à la pénurie de matériaux de construction et équipements pour leurs chantiers.

Geberit est prudent pour les mois à venir, mais reste ambitieux

Le groupe suisse précise dans son communiqué que le mouvement de réduction des stocks observé depuis est « maintenant achevé ». Mais il se montre prudent pour le marché des équipements sanitaires en raison de « l’inflation et des taux d’intérêt plus élevés ».

« Un environnement difficile est attendu pour le secteur de la construction dans son ensemble en 2023 », prévient la société Geberit. Cette dernière est considérée comme un bon indicateur du bâtiment en Europe, où il réalise la plus grande partie de son CA, dans la mesure où il équipe les maisons individuelles mais aussi les stades, hôpitaux, bibliothèques ou musées.

Le groupe se dit toutefois « convaincu » qu’il atteindra son objectif de croissance à moyen terme de ses ventes de 4 à 6 % en monnaies locales.
 

Jérémy Leduc