A Caen, l'entreprise de Bâtiment Lainé toujours occupée après sa liquidation
Les salariés de l'entreprise de peinture Lainé à Caen ont décidé de se faire entendre, depuis la liquidation de leur l'entreprise le 29 octobre dernier.
« Nous occupons jour et nuit les locaux afin d'éviter le pillage de l'entreprise par son patron au bénéfice d'une autre de ses entreprises, et en attendant d'éventuelles perquisitions de la justice après l'ouverture d'une enquête pour malversation », a indiqué Alvin Bacon, adhérent CGT et représentant du personnel dans cette entreprise de Cormelles-le-Royal, qui comptait selon lui 84 salariés le jour de la liquidation.
Interrogé par l'AFP, le parquet de Caen a confirmé l'ouverture d'une enquête préliminaire. La moitié des salariés participent au mouvement et se relaient pour occuper les locaux depuis cinq semaines, a expliqué Thierry Barraux, un autre représentant des salariés.
Les Jeannette pour modèle
Sur la porte d'entrée, les occupants ont affiché la copie d'un courrier signé du secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, félicitant la vingtaine d'ex-salariés de la biscuiterie Jeannette qui ont trouvé un repreneur près d'un an après la liquidation de leur entreprise et après neuf mois d'occupation de leur ancienne usine à Caen, a constaté une journaliste de l'AFP.
« Votre victoire est un encouragement (...) par exemple pour les salariés de l'entreprise Lainé », a écrit M. Lepaon, originaire de la région, aux Jeannette. « Comme les Jeannette, on veut ouvrir les yeux aux gens dans un secteur où, en ce qui nous concerne, le bâtiment, on a l'habitude de se taire », explique M. Bacon.
Pas de repreneur en vue
Les prestations de Lainé n'ayant pas la popularité des madeleines Jeannette, les Lainé n'espèrent en revanche pas un repreneur, selon Thierry Barraux. La plupart des salariés de Lainé doivent être licenciés le 9 décembre, selon M. Bacon. Une assemblée générale est prévue le 8.
« Je regarde les salariés occuper l'entreprise et je n'ai rien à dire », a déclaré de son côté Xavier Lainé, le PDG de l'ex-entreprise au quotidien Ouest-France paru mercredi.
C.T (avec AFP)