-4,8 % d’activité pour le négoce de décoration au 1er trimestre 2024
Après une timide croissance de +0,2 % pour l’année 2023, le négoce de décoration enregistre une activité en baisse de 4,8 % au premier trimestre 2024.
Selon Décodata, l’outil de mesure du marché créé par la Fédération Nationale de la Décoration (FND), ce premier trimestre a été « en dents de scie », avec une baisse en volume et en valeur en janvier, une reprise en février, puis une nouvelle baisse en mars.
Grâce à ses quatre années d’historique, la filière rappelle que le premier trimestre 2021 avait enregistré un record (+15 % par rapport à 2019), boosté par la demande post-covid.
Les deux années suivantes ont poursuivi leur croissance, notamment grâce à l’inflation (effet valeur), avec +3,9 % pour le T1 2022 et +2,9 % pour le T1 2023.
« Conjoncturellement le marché n’est pas bon. Mais structurellement, cela mérite d’y regarder à deux fois. Car pour ce premier trimestre 2024, une fois que l’on dépollue l’inflation, nous sommes sur une évolution relativement habituelle de notre marché. Notre outil de mesure Décodata nous permet notamment de constater la fin du cycle de l’inflation avec un retour à une meilleure corrélation entre volumes et valeurs », nuance toutefois Philippe Poujol, président de la FND.
Revêtements de sols, peintures, ITE… des segments en baisse
Dans le détail, la baisse d’activité est notamment marquée pour les revêtements de sols et murs, avec -8 % en valeur. La fédération explique ce recul par la mauvaise conjoncture et des particuliers qui se seraient détournés de ce type d’investissements.
Autre activité en baisse : le segment peintures, avec -4,4 %. Selon la FND, les professionnels évitent aujourd’hui de stocker dans leur atelier et achètent davantage « au jour le jour » en fonction des besoins de leurs chantiers.
Enfin, pour la première fois depuis sa création, Décodata enregistre un recul l’isolation thermique par l’extérieur (ITE), avec -1,4 %. Selon la filière, cela s’expliquerait notamment par les rebondissements autour de MaPrimeRénov’ et un manque de lisibilité pour les particuliers.
Malgré cette conjoncture difficile, le président de la FND souligne les capacités d’adaptation de la filière. « Le négoce décoration plie mais ne rompt point ! », conclut-il.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock