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2018, une année difficile pour la construction de logements

Publié le 28 janvier 2019

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Sans surprise, 2018 n’aura pas été une année mémorable pour le marché de la construction. D’après le ministère de la Cohésion des territoires, seulement 460 500 logements ont été autorisés au cours des douze derniers mois, en recul de -7,1% par rapport à 2017. Dans le même temps, avec 398 100 biens concernés, les mises en chantier ont elles aussi baissé, de l’ordre de -7,0%. Tous les chiffres.
2018, une année difficile pour la construction de logements - Batiweb
Les mauvais résultats affichés par le marché de la construction de logements en novembre 2018 auront largement pesé sur l’activité de cette fin d’année.

Au cours du dernier trimestre, les mises en chantier ont encore chuté de -5,9% par rapport aux trois mois précédents. Le collectif a été tout particulièrement touché, affichant une baisse de -8,1% (après -5,8%), alors que le ralentissement observé sur l’individuel tendait à se stabiliser (-2,8%).

Du côté des autorisations à la construction, le constat n’était guère plus glorieux. Si l’individuel a été particulièrement dynamique au cours du dernier trimestre (+4,8% après +1,9%), le collectif a continué de tirer l’activité vers le bas (-5,3% après -5,2%). En conséquence, les autorisations fléchissent, à -1,3%.

Des chiffres en baisse quasi-constante depuis janvier

Les résultats du quatrième trimestre ne sont finalement qu’une représentation de la tendance annuelle. En effet, 398 100 logements ont été mis en chantier en 2018, soit un recul de -7,0%. Là encore, l’individuel s’en sort légèrement mieux que le collectif, affichant tout de même une baisse de -4,5% (-4,8% pour l’individuel pur et -3,8% pour le groupé). Le collectif, quant à lui, dégringole de -8,7%, allant même jusqu’à -20,3% pour les logements en résidence.

Dans le même temps, 460 500 biens ont été autorisés à la construction (-7,1%). Ainsi, de janvier à décembre, les permis pour les logements individuels ont diminué de -6,5%, malgré une légère hausse dans l’individuel groupé (+1,9%). Le collectif est encore une fois mis à mal : -7,5%, dont -6,9% pour les logements collectifs ordinaires et -11,8% pour les biens en résidence.

Le gouvernement ajoute enfin que le taux d’annulation moyen sur les trois derniers mois à fin décembre est de 11,4% dans l’individuel et de 27,3% dans le collectif. Le délai moyen d’ouverture de chantier s’établit quant à lui à 5,4 mois dans l’individuel et de 11,6 mois dans le collectif.
                       
Non-résidentiel : moins d’autorisations, mais plus de mises en chantier

Le non-résidentiel, qui avait limité la casse tant bien que mal au cours des douze derniers mois, n’est malheureusement pas parvenu à se maintenir à ses niveaux de 2017. 39,4 millions de m2 de locaux ont été autorisés à la construction (-3,0%), un repli qui se fait particulièrement ressentir pour les locaux commerciaux (-25,1%) et l’hébergement hôtelier (-7,0%). Par ailleurs, les mises en chantier concernent 26,5 millions de m2 (+2,1%), portées par les bureaux (+14,5%), les locaux du service public ou d’intérêt collectif (+9,4%) et les exploitations agricoles et forestières (+8,0%).
 

F.C
Photo de Une : ©Fotolia

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