Un poumon vert en chantier dans l’Est parisien
Les premières portions de bitume ont été retirées en lieu et place du futur « Grand chemin », en Seine-Saint-Denis. Cette boucle végétalisée, imaginée il y a près de dix ans, doit relier neuf communes de la région, regroupées au sein d’Est Ensemble. Pistes cyclables, espaces verts, biodiversité… L’objectif est d’en faire « le poumon vert de l’Est parisien », explique Patrick Ollier, président de la Métropole du Grand Paris, qui a financé le premier tronçon à hauteur de cinq millions d’euros.
« Face à l’urgence climatique, on n’a pas le choix, c’est une obligation d’agir », a signalé Lionel Benharous, maire socialiste des Lilas. Même son de cloche pour Patrice Bessac, maire communiste de Montreuil et président d’Est ensemble, qui souhaite convaincre de la nécessité de « changer la logique d’aménagement de nos rues ».
Les missions sont multiples. Il s’agit notamment de retirer du goudron au profit d’espaces verts, d’aménager les sentiers afin de faciliter la mobilité des piétons et des cyclistes et de planter un grand nombre d’arbres. Des travaux qui demandent du temps, voilà pourquoi il faudra attendre trois ans pour sillonner les dix premiers kilomètres du « Grand chemin ».
Un détour à Paris
Cette grande boucle ne sera pas exclusive à la Seine-Saint-Denis, puisqu’une extension est déjà prévue au-delà du périphérique, dans les XIXème et XXème arrondissements de la capitale. « La cohérence des corridors écologiques ne s’apprécie pas à l’échelle de quartiers ou de communes, elle s’apprécie à l’échelle de la métropole », a affirmé Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris.
Quelques discussions concernant le tracé du « Grand chemin » sont encore en cours. Selon Patrice Bessac, près de 80 millions d’euros vont être nécessaires pour achever les 55 kilomètres prévus dans un délai de six ans.
Jérémy Leduc (avec AFP)
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